(Vancouver) Des militantes écologistes ont lancé samedi du sirop d’érable sur une toile d’Emily Carr avant de se coller sur un mur de la Galerie d’art de Vancouver. Elles réclamaient la fin d’un projet de construction d’un oléoduc dans le nord de la Colombie-Britannique.

Un porte-parole du groupe Stop Fracking Around a indiqué que ces militantes avaient ciblé la toile Stumps and sky exposée dans le musée de Vancouver. Don Marshall a expliqué que cet acte de protestation visait à attirer l’attention de la population sur les changements climatiques.

« C’est seulement pour convaincre la population et nos dirigeants d’agir contre cette urgence climatique que le Canada a déclarée. C’est la logique derrière ce geste », a dit M. Marshall.

Il a ajouté que les militantes demandaient que les autorités mettent un terme au projet d’oléoduc Coastal Gaslink en cours. Cette infrastructure relierait Dawson Creek à Kitimat.

Cet évènement est le plus récent d’une série de gestes posés partout dans le monde par des militants environnementaux en lien avec des œuvres d’art.

Des manifestantes avaient notamment jeté de la soupe aux tomates sur un tableau de Vincent Van Gogh, à Londres, avant de se coller au mur. En Allemagne, des patates pilées avaient été lancées sur Les Meules de Claude Monet.

Selon le sergent à la police de Vancouver Steve Addison, un appel a été logé à la centrale samedi après-midi pour signaler que deux femmes avaient lancé du sirop d’érable sur une toile et s’étaient collées au mur, tandis qu’une troisième filmait et prenait des photos.

Il a indiqué qu’aucune arrestation n’a été effectuée, mais que l’incident fera l’objet d’une enquête.

Aucun porte-parole de la Galerie d’art de Vancouver n’était disponible pour une réaction. Il n’a pas été précisé dans l’immédiat si le tableau d’Emily Carr a été endommagé.