Anticosti s’est rapprochée lundi de sa désignation au patrimoine mondial de l’humanité avec le dépôt d’un rapport favorable du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) portant sur la création par Québec d’une réserve de biodiversité protégeant une partie de l’île.

Cette étape est un préalable à la désignation d’Anticosti au registre de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Le rapport du BAPE, qui portait spécifiquement sur les limites finales de la réserve projetée et sur les modalités de gouvernance et de gestion, donne un feu vert au sujet de la délimitation.

« C’est un pas de plus vers la reconnaissance à l’UNESCO », s’est réjoui Frédéric Venne, coordonnateur du programme biodiversité et forêts à Nature Québec.

Le rapport relève cependant « un doublement des rôles et des responsabilités » contraire au principe de saine gouvernance et estime que la structure de gouvernance « doit être simplifiée et adaptée à la capacité du milieu d’accueil ».

Frédéric Venne ne s’inquiète pas de ces remarques, soulignant que ce type de structure est nouveau, au Québec.

Le rapport du BAPE est accueilli favorablement par la Société pour la nature et les parcs (SNAP) du Québec, qui aurait toutefois souhaité « une recommandation d’élargir la réserve la biodiversité [afin de] de protéger l’ensemble de l’île », a indiqué à La Presse Alain Branchaud, directeur général de l’organisation.

La désignation officielle d’Anticosti au patrimoine de l’humanité pourrait se faire vers l’été 2023.