(Halifax) Le gouvernement fédéral a publié jeudi ses mesures de gestion des pêches et de circulation des navires pour la saison 2022 qui visent à protéger les baleines noires de l’Atlantique Nord, alors que ces cétacés en voie de disparition migrent en eaux canadiennes.

Le ministère des Pêches et des Océans indique jeudi dans un communiqué qu’il mettrait en œuvre à nouveau des fermetures de zones de pêche « saisonnières et temporaires » dans le golfe du Saint‑Laurent, la baie de Fundy et les « zones d’habitat essentiel », quand des baleines noires seront détectées « de manière visuelle et acoustique ».

De plus, Pêches et Océans indique que Transports Canada appliquera à nouveau des restrictions sur la circulation des navires, afin de protéger les zones où des baleines noires sont détectées. Ces mesures comprennent notamment une limitation de vitesse à tous les navires de plus de 13 mètres dans une grande partie du golfe du Saint-Laurent, à compter du 20 avril et jusqu’au 15 novembre 2022.

En fonction de la gravité de l’infraction, les propriétaires de navire peuvent se voir imposer des amendes pouvant aller jusqu’à un maximum de 250 000 $, rappelle Ottawa.

Pêches et Océans travaillera aussi avec les pêcheurs pour les aider à faire la transition d’ici 2023 vers des engins de pêche sécuritaires pour les baleines.

Ottawa veut protéger les baleines noires de l’Atlantique Nord en voie de disparition contre les empêtrements dans les engins de pêche et les collisions avec les navires, « afin que leur population puisse croître et se rétablir ».

La directrice de campagne d’Oceana Canada, Kim Elmslie, a déclaré jeudi dans un communiqué que l’organisation était satisfaite de voir que les mesures fédérales ne sont pas affaiblies cette année.

Mais Oceana Canada demande au gouvernement fédéral d’adopter une approche plus permanente pour sauver les baleines des collisions avec les navires et des empêtrements dans les engins de pêche lorsqu’elles se trouvent en eaux canadiennes.

« Alors qu’il ne reste plus que 330 baleines noires dans le monde, sauver cette espèce de l’extinction ne peut plus être traité comme une crise annuelle », indique l’organisme. Oceana Canada souhaiterait que le gouvernement passe à une approche de gestion permanente, avec des règlements juridiquement contraignants, un financement à long terme et une collaboration avec tous les intervenants.

Cette dépêche a été rédigée avec le soutien financier des Bourses de Facebook et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.