Philippe Couillard se dit à la hauteur pour diriger le camp du Non advenant un référendum. Mais il est tout de même confiant de ne pas en arriver là, en remportant la victoire le 7 avril.

La tournée électorale du chef libéral prend des airs de campagne référendaire depuis deux jours. Ironiquement, il y avait un gros «NON» sur l'affiche de son annonce, mercredi. «À l'intimidation», pouvait-on lire juste en dessous.

Questionné pour savoir s'il est capable d'être le dirigeant du comité du Non en cas de référendum, M. Couillard a lancé: «La réponse bien sûr est oui». Il a ajouté du même souffle: «Mais il n'y aura pas de référendum parce qu'il y aura un gouvernement libéral le 7 avril».

Philippe Couillard brandit, comme jamais il ne l'a fait, le spectre d'un référendum. Il a affirmé que «la mécanique référendaire est déjà enclenchée». Il a relevé que Pauline Marois entend, si elle est portée au pouvoir à nouveau, présenter son livre blanc sur l'avenir du Québec dans la première année d'un mandat. Alors qu'«on est trois milliards dans le trou», qu'«on a perdu 66 000 jobs, 26 000 en février» et qu'«on est vraiment dans la dèche dans le système de santé et d'éducation», le Parti québécois « a déjà annoncé, avec l'argent des gens qui paient des taxes et des impôts, le début de la mécanique référendaire dans les premiers jours d'un gouvernement péquiste », a-t-il accusé.

Selon lui, les péquistes « veulent rentrer les Québécois dans la cage à homards » comme voulait le faire Jacques Parizeau en 1995.

Alors que le poids médiatique de sa propre campagne a souffert de l'entrée en scène de Pierre Karl Péladeau, le chef libéral voit un bon côté à la forte présence du candidat péquiste. M. Péladeau «éclipse largement celle qui est actuellement chef du Parti québécois», Pauline Marois. L'enjeu électoral n'en devient que plus clair et se «cristallise», selon lui, autour de la question référendaire.

Photo Ryan Remiorz, PC