«Rapidement», dans les mois qui suivront son élection à la mairie, Marcel Côté veut s'attaquer à deux dossiers majeurs pour Montréal : trouver des remplaçants aux institutions qui vont quitter le mont Royal et enlever la voie ferrée qui enclave le Vieux-Port.

D'ici cinq ans, le mont Royal perdra quelques illustres occupants, avec les déménagements des hôpitaux Royal Victoria, Hôtel-Dieu et des Shriners. Pour M. Côté, cette situation est due à un «manque de planification» auquel il entend remédier. «Des édifices patrimoniaux vont devoir être placardés, et ça, c'est triste, a-t-il déclaré en point de presse. C'est un manque de planification. On connaît la date depuis cinq ans, et rien n'est encore fait. La Ville doit s'en occuper.»

S'il est élu maire, il entend «forcer Québec à s'asseoir, former un groupe et rapidement, trouver des usages alternatifs.»

De nouveaux horizons

Quant au Vieux-Port, un défi sur lequel il a lui-même écrit des rapports dans les années 80, sa revitalisation passe par la disparition de la voie ferrée qui le coupe du reste de la ville. «Il faut qu'on règle la question de la voie du CN, ça peut prendre quelques années. Le CN doit trouver des passages alternatifs. Je vais m'asseoir avec les autorités du CN, du CP, du Vieux-Port de Montréal, de la Société immobilière du Canada.»

Quand cet obstacle aura été enlevé, «de nouveaux horizons de planification» seront possibles pour le Vieux-Port, estime M. Côté. «On refera un plan d'ensemble pour le Vieux-Port, ce qu'il n'a pas actuellement (...) Ça prend un plan d'ensemble, on va en avoir un d'ici un an ou deux et on va éliminer la voie ferrée. On va voir ce que ça prend pour avoir un Vieux-Port vivant, quatre saisons par année.»

Plus qu'une déclaration

Le chef de Coalition Montréal a fait ces déclarations en marge d'un point de presse à l'occasion de la Journée internationale des aînés, qui a lieu aujourd'hui. Âgé de 71 ans, il s'est présenté comme «un modèle d'aîné actif», qui n'a pas encore envisagé de prendre sa retraite.

Montréal, a-t-il souligné, est officiellement depuis octobre 2012 une municipalité «amie des aînés». «C'est plus qu'une déclaration, c'est l'aménagement des édifices, des lieux, avec des normes d'accessibilité universelle. Ce sont aussi des loisirs organisés pour les vieux, des organismes communautaires qui s'occupent des aînés. En somme, c'est beaucoup plus qu'une déclaration, c'est une série d'actions.»

Il estime que l'enjeu «primordial» pour les aînés, ce sont les «relations intergénérationnelles». Il promet des mesures en habitation pour favoriser le rapprochement entre les aînés et leur famille, «dans une distance critique de trois kilomètres. Il faut prévoir l'habitation avec un souci de proximité intergénérationnelle. Nous voulons des quartiers intergénérationnels, des complexes d'habitation.»