La chef du Parti vert, Elizabeth May, est persuadée que ses performances lors des débats télévisés des chefs, cette semaine, seront décisives pour son avenir et celui de sa formation politique.

L'ex-militante environnementaliste, qui s'est démarquée dans cette campagne par une façon de s'exprimer moins stéréotypée, soutient que son manque de «fini» politique lui conférera un avantage dans les deux débats. «J'ai promis aux réseaux qu'ils auraient de meilleures cotes d'écoute (...) Je ne suis pas quelqu'un qui se pratique et qui donne des «clips» sonores toutes faites déguisées en politiques.»Selon Mme May, les débats de 2004, 2005 et 2006 étaient mortellement ennuyeux parce que les principaux participants étaient trop préparés d'avance. Son principal objectif, lors des débats, dit-elle, est de dépasser les attaques négatives et les déclarations préemballées, et d'avoir une discussion raisonnable et civilisée sur les enjeux vraiment importants.

Mme May devrait orienter les échanges entre les chefs sur la question des changements climatiques.

Le coeur du programme électoral des Verts est un ambitieux plan visant à réduire les émissions canadiennes de gaz à effet de serre en taxant les pollueurs et en accordant des crédits d'impôts aux consommateurs et aux entreprises qui réduisent leurs émissions polluantes.

Mme May a dû se battre pour obtenir une place lors des débats en français et en anglais de cette semaine. Le consortium des réseaux de télévision avait d'abord annoncé, quelques jours après le déclenchement de la campagne électorale, que Mme May ne pourrait participer aux débats en raison de l'opposition de «certains chefs». Cette décision avait rapidement été renversée à cause du tollé suscité dans l'opinion publique.

Le débat en français aura lieu ce mercredi à 20 h, et celui en anglais le lendemain à 21 h.