Le seul député élu du Nouveau Parti démocratique (NPD) au Québec, Thomas Mulcair, a condamné lundi la promesse faite le même jour par les conservateurs de durcir encore davantage la législation sur les jeunes contrevenants.

M. Mulcair a dit croire que les conservateurs souhaitaient entraîner une forte réaction contre eux au Québec pour consolider leurs appuis avec des gens de droite.Le député néo-démocrate sortant d'Outremont a affirmé que le Québec avait son propre système de protection de la jeunesse qui fait consensus. Avec ce système, selon M. Mulcair, on veut récupérer les jeunes plutôt que de les envoyer dans les «écoles de crime que sont les prisons».

M. Mulcair a soutenu que les conservateurs avaient encore volé une carte du jeu des républicains américains, en cherchant à diviser les gens les uns contre les autres. La tête d'affiche du NPD au Québec a souligné que les conservateurs tentaient de convaincre les Canadiens qu'il y a des gros problèmes de crime au Canada alors que le taux de criminalité est pourtant beaucoup plus bas qu'aux États-Unis.

M. Harper a annoncé que, s'il était réélu à la tête du pays, il abolirait l'actuelle loi sur les jeunes contrevenants. Il la remplacerait par une nouvelle législation, qu'il a qualifiée de «plus équilibrée», mais qui se veut surtout dramatiquement plus sévère.

Les adolescents de 14 ans et plus ayant commis un crime sérieux, comme un meurtre, un homicide ou une agression sexuelle grave, ne verraient plus leur identité protégée comme elle l'est actuellement. Un juge aurait également la liberté de rendre public le nom des jeunes ayant commis un crime moins grave s'il considérait ce dévoilement opportun.