Gilles Duceppe entame le dernier droit de la campagne électorale en martelant le même message qu'il sert aux électeurs depuis le début. De passage à Montréal, samedi, il a une fois de plus appelé les Québécois de toutes allégeances à envoyer un «maximum» de députés bloquistes à Ottawa afin d'empêcher l'élection d'un gouvernement conservateur fort.

Après s'être présenté devant l'élite financière de Toronto comme le dernier rempart contre un gouvernement Harper majoritaire, le chef du Bloc a réitéré son message à son retour au Québec. «Un maximum de députés du Bloc, ça nous permettrait, je pense, d'empêcher une majorité», a-t-il affirmé lors d'un point de presse.

M. Duceppe affirme qu'une telle éventualité est «le pire scénario» pour les Québécois, alors que la crise financière américaine menace de plonger le Canada en récession. Il affirme que son refus d'intervenir pour stimuler l'activité industrielle est de mauvais augure pour la province.

«C'est la théorie du laisser-faire, a-t-il dit. On a vu où ça a mené aux États-Unis. C'est la même idéologie, les mêmes penseurs.»

Le message du chef semble porter ses fruits, selon un sondage Ipsos-Reid publié vendredi par CanWest News Service et Global Television. L'enquête révèle que 40% des Québécois appuient le Bloc, pendant que les conservateurs ont glissé en troisième place avec 18% des intentions de vote.

En Nouvelle-Écosse, Stephen Harper y est d'ailleurs allé d'une nouvelle charge contre le Bloc, affirmant qu'il est insensé pour les Québécois d'élire un parti qui n'a aucune chance de participer au gouvernement.

M. Duceppe lancera le sprint final de la campagne avec un rassemblement partisan à St-Hyacinthe, dimanche.