Le ministère de l’Éducation ne rendra pas public le nombre de cas de COVID-19 dans les écoles cet automne, comme c’était le cas l’an dernier. Quant aux absences d’enseignants, elles ne sont tout simplement pas compilées.

Les données sur les absences d’élèves « sont recueillies d’abord et avant tout pour les autorités de la Santé publique », explique le porte-parole du ministère de l’Éducation, Bryan St-Louis.

Le ministère « considère que la présence de mesures sanitaires minimales et la situation actuelle ne commandent pas la publication des données sur l’absentéisme », poursuit M. St-Louis.

La Presse a obtenu ces chiffres auprès du ministère de l’Éducation plus tôt cette semaine. Le 12 octobre, 3942 élèves étaient absents en raison de la COVID-19, soit seulement 0,32 % des 1,25 million d’élèves québécois. Il s’agit néanmoins d’un nombre plus élevé d’absences pour cause de COVID-19 qu’au 14 juin.

Le ministère de l’Éducation n’entend pas demander aux écoles de fournir des chiffres sur l’absentéisme du personnel. « Les besoins de vigie de la Santé publique ne portaient que sur l’absentéisme des élèves », poursuit M. St-Louis.

L’absence d’enseignants qui doivent s’isoler en raison de la COVID-19 demeure toutefois un « casse-tête » pour les directions d’écoles, où les banques de suppléants sont parfois déjà vides, deux mois après le début de l’année scolaire.

« Dès qu’un prof ou un autre membre de personnel nous annonce qu’il a la COVID, c’est excessivement difficile de trouver un remplaçant », a témoigné cette semaine Nicolas Prévost, président de la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE).