Ce sont les élèves du Nord-du-Québec qui subissent le plus durement la pénurie d’enseignants : au Nunavik, il manque actuellement 75 profs à temps plein, soit 15 % de tout le personnel enseignant.

Selon le ministère de l’Éducation, il reste 130 postes d’enseignants à combler dans les écoles de la province. Or, le plus récent bilan de Québec n’inclut pas la commission scolaire Kativik, où en date d’hier, on cherchait toujours 75 enseignants. L’an dernier, cette commission scolaire en embauchait 530.

De ce nombre, 26 sont des postes d’enseignant titulaire, précise Jade Duchesneau Bernier, porte-parole de la commission scolaire. Ce sont donc autant de groupes d’enfants qui n’ont pas d’enseignant attitré cette année.

La commission scolaire explique que tout en poursuivant ses efforts de recrutement, elle fait tout pour minimiser l’impact de la pénurie sur les élèves et éviter de fermer des classes.

Les écoles tentent de recruter des suppléants dans leurs villages puis, « dans la mesure du possible, des postes d’enseignement sont offerts aux techniciens en comportement et aux enseignants stagiaires », note Mme Duchesneau Bernier.

Il arrive aussi que des salles de classe soient fusionnées de manière temporaire, ajoute-t-elle.

Cette commission scolaire compte de 18 écoles réparties dans les 14 communautés du Nunavik.

La situation n’est pas plus reluisante à la commission scolaire crie, elle aussi dans le Nord-du-Québec. Selon le ministère de l’Éducation, il reste 49 enseignants à trouver cette année.