Quelques semaines avant la rentrée, des universités craignaient de ne pas pouvoir loger tous leurs étudiants. Un scénario qu’elles ont heureusement évité, du moins pour l’instant.

« La situation n’est pas réglée, mais c’est quand même encourageant », souligne Jean-François Hinse, responsable des médias à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).

Un peu partout au Québec, des étudiants craignaient de se retrouver sans toit à la rentrée, rapportait récemment La Presse.

Un scénario que les universités et les cégeps sont toutefois parvenus à éviter, ont rapporté plusieurs établissements quelques jours après le retour sur les campus.

À l’Université de Sherbrooke, « la situation est sous contrôle », indique par courriel la responsable des médias, Isabelle Huard.

« À notre connaissance, il n’y a pas d’étudiantes ni d’étudiants sans toit », ajoute-t-elle. Une place en résidence étudiante, qui affiche complet partout, est même disponible.

« La situation ne s’est pas révélée autant critique qu’elle pouvait apparaître », confirme Marc-Antoine Bolduc, vice-président aux affaires externes de la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke.

De son côté, l’Université du Québec à Trois-Rivières a multiplié les appels à son personnel et à la population pour héberger des étudiants. « Nos appels ont généré une centaine d’offres de places. Ça nous a beaucoup aidés », soutient Jean-François Hinse.

« Les appartements sont peut-être plus loin du campus ou plus petits qu’espérés, mais l’important, c’est que les étudiants ont un toit sur la tête », souligne M. Hinse.

Bonne nouvelle : la Ville de Trois-Rivières a aussi octroyé mercredi 3,75 millions de plus sur dix ans pour le projet de résidence étudiante de l’organisme UTILE.

D’ici à sa mise en service, l’université poursuit ses démarches auprès de propriétaires immobiliers. Résidences pour aînés, monastères, pensionnats : la direction n’excluait cet été aucune idée pour loger ses étudiants. « La porte de la direction est grande ouverte pour celui ou celle qui aura une proposition à nous faire », lance Jean-François Hinse.

En août, des étudiants admis à l’Université du Québec à Rimouski n’étaient pas certains de pouvoir s’inscrire, faute d’avoir trouvé un logement.

Heureusement, « à ce jour, aucun de nos étudiants ne se retrouve sans un toit au-dessus de sa tête », soutient Jean-François Ouellet, directeur des services à la communauté étudiante. « Malgré le contexte pas vraiment évident, toutes et tous ont trouvé une solution de logement, pour le moment », précise-t-il.

L’établissement reste toutefois alerte : des étudiants étrangers pourraient encore arriver la semaine prochaine. « On ne connaît pas le portrait définitif de la situation, mais ça va quand même pas si mal à ce niveau », note M. Ouellet.

Rappelons que plusieurs acteurs du milieu réclament une stratégie nationale pour s’attaquer à la crise du logement étudiant. L’urgence est d’autant plus grande qu’une vague de dizaines de milliers d’élèves supplémentaires est attendue sur les bancs des cégeps d’ici 2029.