« Je comprends l’urgence d’ouvrir de nouvelles places [dans le réseau des services de garde éducatifs], mais l’urgence ne commande pas de mettre à mal un réseau qui a fait ses preuves », a déclaré Pauline Marois.

L’ex-première ministre qui a créé les centres de la petite enfance – qu’elle qualifie de « rêve inachevé » – était invitée mardi à prendre la parole au congrès de la Fédération des intervenants en petite enfance, à Charlevoix.

Invitée par une question de l’auditoire de dire quels conseils elle donnerait au gouvernement actuellement, elle a d’abord dit son malaise de le faire, sachant, dit-elle, que le ministre de la Famille (Mathieu Lacombe) en a eu « plein les bras », qu’il est « plein de volonté », même si « ça lui a pris du temps à comprendre un peu les tenants et aboutissants du réseau au départ ».

Elle a ensuite plongé, y allant d’un plaidoyer pour les CPE. « Je redresserais le tir pour dire résolument : « Notre choix, ce sont les CPE. On va les accompagner, on va les soutenir. »

Amenée aussi à dire si les gouvernements qui ont suivi ont eu à cœur les besoins des gens, elle a exprimé le regret qu’il y ait « un petit peu moins de vision et de perspective ».

« Il y a des programmes utiles, mais j’ai toujours cru à un projet de société, à une vision globale comme on l’a eue avec notre politique familiale », du temps du gouvernement péquiste.

« Il y a un petit peu moins de vision et de perspective », les décisions étant à son avis prises trop isolément aujourd’hui, notamment pour ce qui est des enfants et pour les personnes âgées.