Un an après sa mise sous tutelle par Québec, le centre de services scolaire de Montréal (CSSDM) a formé un conseil d’administration qui sera « pleinement fonctionnel » à compter de juillet prochain.

Le centre de services scolaire et le Comité de parents des écoles de Montréal en ont fait l’annonce dans un communiqué conjoint publié vendredi en fin d’après-midi. On n’y fait aucune mention de la tutelle sous laquelle est placé le centre de services scolaire depuis plus d’un an.

Trouver des parents souhaitant siéger à ce conseil d’administration n’a pas été une mince tâche, explique-t-on dans le communiqué.

« […] le Comité de parents constate tout de même un essoufflement de l’engagement parental, à tous les niveaux, en cette fin d’année scolaire, en pleine sortie de pandémie », y lit-on. Il a fallu deux appels de candidatures pour que sept parents intéressés à s’impliquer se manifestent, « soit exactement le même nombre qu’en 2020 ».

En avril 2021, les cinq membres qui représentaient les parents avaient démissionné en bloc du conseil d’administration, dont sa présidente, Mélisandre Shanks.

Trois autres membres représentant la communauté avaient aussi démissionné, si bien que quelques mois seulement après sa formation, il ne restait au conseil d’administration que sept des 15 membres initialement nommés.

Face à la crise de gouvernance, le ministère de l’Éducation avait placé le CSSDM sous tutelle deux mois plus tard, évoquant une vérification qui avait « permis d’identifier d’importantes lacunes en matière de gouvernance », mais aussi « des manquements sur le plan de la gestion administrative du centre de services scolaire ».

L’administrateur de la tutelle, Jean-François Lachance, avait alors été chargé « d’accomplir les fonctions de gouvernance du CSSDM ». Il avait notamment comme mandat de veiller à la nomination d’un nouveau conseil d’administration.

Depuis octobre 2020, les centres de services scolaires sont gouvernés par un conseil d’administration formé à parts égales de parents, de membres issus de la communauté et de membres du personnel.

Est-ce la fin de la tutelle pour le CSSDM ? S’il est « trop tôt » pour connaître les intentions du ministère de l’Éducation à ce sujet, « on peut penser » qu’il examinera la question, indique Alain Perron, porte-parole du centre de services scolaire.