Pour la dernière fois en 2021, les autobus jaunes ont quitté lundi l’école primaire Ferland, à Saint-Léonard. Devant l’école, la directrice saluait ses élèves qui, en raison des directives de Québec données quelques heures auparavant, partaient pour les vacances une journée plus tôt que prévu. « En espérant qu’on revienne bientôt », a lancé une mère. Pour les profs, les parents et les élèves, il s’agit d’un début de vacances qui a des airs de déjà-vu.

Au chaud dans leur voiture, Valeria Vargas et Gustavo Gomez attendaient que leur fille Antonella, en 3année, sorte de l’école. « Je dois parler avec le travail pour m’assurer que je peux rester à la maison. C’est difficile, l’école a déjà fermé 14 jours en novembre », a dit Mme Vargas.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Taoufik Rahimi et sa fille Ritaje

Après bientôt deux ans de pandémie, la fermeture des écoles, « ça y est, on a l’habitude », dit Taoufik Rahimi. Le père de deux filles d’âge scolaire semblait résigné. « On est tannés, comme tout le monde, mais on sait qu’on n’a pas grand-chose à faire. On essaie d’être compréhensifs », dit l’homme, qui admet que « ça joue beaucoup sur le moral ».

M. Rahimi estime qu’en regardant la situation en Europe depuis quelques semaines, on pouvait deviner ce qui allait survenir au Québec. Sa fille Ritaje, en 2année, était simplement heureuse d’avoir terminé l’école.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Benoit Lalumière avec son fils Alexandre et sa fille Alissa

Travailleur autonome, Benoit Lalumière dit qu’il a cette chance, que d’autres n’ont pas, de pouvoir aménager son horaire de travail comme il l’entend. Les écoles qui ferment plus longtemps, « on l’avait vu venir », dit-il. « C’est quand même plate de retomber là-dedans, j’espérais que ça ne revienne pas. On va peut-être réussir à casser la vague, encore. On fait ce qui nous est demandé », dit le père.

Son fils Alexandre, en 6année, se désolait pour sa part que la journée pyjama et le dîner aux hotdogs prévus mardi soient reportés au 10 janvier. « On va les reprendre », dit Alexandre, aux côtés de sa petite sœur Alissa.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

Caroline Zita et ses enfants Amélya, Kenjy et Lee Roy

Mère de trois enfants, Caroline Zita indique qu’une fermeture d’école à la dernière minute, « ce n’est pas l’idéal ». « On comprend la situation, c’est la meilleure des choses à faire pour pas que tout le monde se retrouve contaminé et qu’on ferme l’école au complet », dit-elle.

Travailler à la maison quand Kenjy, en maternelle, Lee Roy, en 3année, et Amélya, en 4e, font l’école à distance, « ce n’est pas très possible », soutient la mère. « On va faire du mieux qu’on peut », conclut-elle.