Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, révoque le brevet de l’enseignant au primaire Simon Lamarre, déclaré coupable lundi de voyeurisme, mais ayant bénéficié d’une absolution conditionnelle.

Le ministre Roberge en a fait l’annonce sur Twitter.

« M. Simon Lamarre a été déclaré coupable de l’infraction criminelle de voyeurisme. La nature et la gravité de l’infraction sont inconciliables avec la profession enseignante. J’ai ainsi autorisé, sous recommandation de mon ministère, la révocation du brevet de M. Lamarre », écrit Jean-François Roberge.

Enseignant en 5e année du primaire et chargé de cours dans deux universités jusqu’à son arrestation, Simon Lamarre s’est amusé à filmer les parties intimes de jeunes femmes et d’adolescentes à la piscine et dans le métro. Ses crimes ont cessé seulement lorsque des policiers en filature l’ont pris en flagrant délit à la station de métro Villa-Maria, à Montréal. Dans l’escalier roulant, il glissait subtilement son cellulaire en dessous des jupes d’uniformes scolaires d’adolescentes de 14 ou 15 ans.

Pendant son procès, il n’avait pas exclu de retourner un jour à l’enseignement.

Le jugement rendu lundi au palais de justice de Montréal lui aurait théoriquement permis de le faire. « Il n’est pas dans l’intérêt public de neutraliser le savoir de l’accusé et de se priver d’une quinzaine d’années d’études ou de travail universitaires », a tranché le juge Jean-Jacques Gagné. Il lui a accordé une absolution, conditionnelle à 150 heures de travaux communautaires et à la poursuite de sa thérapie.

Avec Louis-Samuel Perron, La Presse