(Montréal) Des garderies privées non subventionnées sont fermées pour une journée, mercredi. Des représentants de plusieurs d’entre elles devaient manifester devant le parlement à Québec.

Les propriétaires des garderies privées non subventionnées se plaignent depuis des années d’une situation inéquitable face aux autres services de garde qui offrent des places subventionnées.

Avec les dernières augmentations de salaire versées aux travailleuses dans les Centres de la petite enfance et celles qui leur sont offertes dans le cadre de la présente négociation des conventions collectives, les garderies privées non subventionnées jugent qu’elles n’arrivent plus à suivre et craignent de perdre leur personnel.

La coalition qui les représente demande maintenant un plan de conversion de toutes les garderies privées non subventionnées. Et elle veut une date pour que le processus débute.

« C’est pour ça qu’on manifeste aujourd’hui : pour que les travaux puissent avancer rapidement, et non attendre la prochaine élection pour pouvoir être converties », a expliqué en entrevue Marie-Claude Collin, présidente de la Coalition des garderies privées non subventionnées.

Le temps presse, affirme-t-elle.

« Il y a des garderies qui ont fermé. On en a 33 en moins d’un an qui ont fait faillite. Et il y en a d’autres qui sont au désespoir. S’il n’y a rien qui bouge aujourd’hui, il y en a d’autres qui vont fermer et qui feront faillite », a soutenu Mme Collin.

Le ministère de la Famille, de son côté, est confronté à un manque de places, à une importante liste d’attente de parents qui veulent avoir une place dans un CPE. La priorité est d’abord au développement de nouvelles places pour ces enfants, afin de répondre aux demandes les plus pressantes.

Le gouvernement a récemment lancé un appel de projets pour l’attribution de 17 000 places subventionnées dans l’ensemble du Québec.

Il a aussi simplifié le processus pour un projet de CPE, faisant passer le nombre d’étapes à franchir de 17 à 9, afin d’accélérer le tout.

Mme Collin est consciente du problème. « Avec la conversion [que sa coalition demande], tu ne crées pas de nouvelles places. Alors on est obligé d’attendre encore une fois », se plaint-elle.

La fermeture temporaire de ces garderies privées non subventionnées ne valait que pour la journée de mercredi. Mais la coalition n’exclut pas de tenir d’autres journées de fermeture en signe de protestation, éventuellement.