La décision du gouvernement Legault de permettre la tenue de bals de finissants est accueillie avec « stupéfaction et incrédulité » par les directions d’école, qui se demandent qui les organisera à quelques semaines d’avis et qui les supervisera en plein cœur de l’été.

Mardi, Québec a annoncé qu’il autorisera finalement la tenue de bals de finissants à compter du 8 juillet, date à laquelle la plupart des adolescents devraient avoir reçu une première dose de vaccin depuis au moins deux semaines. Contrairement à ce qui avait été annoncé à la fin mai (les bals avaient été interdits par la Santé publique), des célébrations pourront se tenir à l’extérieur et seront limitées à 250 personnes.

Cette volte-face étonne la Fédération québécoise des directions d’établissement (FQDE) et l’Association montréalaise des directions d’établissement (AMDES). Cette dernière explique qu’un bal se prépare bien à l’avance, avec la participation de parents, d’enseignants et de directions adjointes, notamment. Qui assurera la sécurité des élèves dans le cadre de cette activité « parfois trop festive » ?, demande-t-elle également.

À moins de trois semaines de la fin des classes, cette annonce vient mettre une « énorme pression » dans les écoles secondaires, où on s’affaire à boucler cette année scolaire déjà très perturbée par la pandémie et marquée par un enseignement en partie à distance.

« Comme nous étions convaincus […] que les bals n’auraient pas lieu, plusieurs écoles ont soit organisé, soit déjà tenu des activités de fin d’année dans le respect des consignes de la santé publique », explique l’AMDES.

Du côté de la FQDE, on explique que les quelques écoles sondées n’ont aucunement l’intention de changer leurs plans à quelques jours d’avis. On qualifie l’annonce de Québec d’irréaliste.

Les directions d’écoles de Montréal rappellent au gouvernement qu’elles en sont à aider à la campagne de vaccination de leurs élèves.

« Nos priorités immédiates sont d’assurer une fin d’année sécuritaire aux élèves et au personnel et de coordonner la vaccination scolaire qui connaît encore bien des ratés sur l’île de Montréal, » observe sa présidente Kathleen Legault dans un communiqué émis mardi.