(Montréal) Le Mouvement Québec français (MQF) réclame la scission de la Fédération des cégeps en deux réseaux indépendants l’un de l’autre, l’un réunissant les cégeps de langue française et l’autre, ceux de langue anglaise.

Le Mouvement Québec français reproche au dirigeant de la Fédération, Bernard Tremblay, d’être opposé à l’idée d’étendre la loi 101 au niveau collégial.

Le MQF signale que depuis plusieurs années, la hausse globale de la clientèle collégiale à Montréal profite essentiellement aux cégeps de langue anglaise. Il a aussi observé que le secteur collégial francophone anglicise de plus en plus son offre de cours dans l’espoir d’attirer davantage d’étudiants pour renflouer ses coffres.

L’organisme craint qu’à la rentrée scolaire de l’automne prochain, la majorité des étudiants préuniversitaires à Montréal fréquenteront un cégep de langue anglaise, du jamais vu, dit-il.

Dans une note publiée cette semaine, Bernard Tremblay a qualifié la proposition d’étendre au niveau collégial les dispositions de la Charte de la langue française de fausse bonne idée. Il a notamment écrit qu’il fallait plutôt agir pour assurer à la langue française au Québec le statut incontesté de langue commune et en assurer le prestige face à l’anglais, pour en faire le facteur de cohésion sociale.

À son avis, il faut intervenir sur une multitude de fronts, surtout sur la langue de travail et la culture.

Le Mouvement Québec français croit que les propos de M. Tremblay témoignent d’un aveuglement irresponsable vis-à-vis du recul du français et de l’incapacité de la Fédération à représenter adéquatement les intérêts objectifs et supérieurs des cégeps de langue française.