(Québec) Le gouvernement du Québec lance une série de mesures pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans les services de garde éducatifs à l’enfance (SGEE).

Mercredi matin, le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, et le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet ont annoncé la création d’une plateforme numérique qui doit permettre aux services de garde de toutes les régions du Québec d’y inscrire leurs besoins en main-d’œuvre, et aux personnes à la recherche d’un emploi de poser leur candidature pour les postes offerts.

Selon le communiqué de presse du gouvernement, plus de 1300 postes sont affichés sur la plateforme « Jetravaille », dont des postes de personnel éducateur, de préposés à l’entretien, de responsables de cuisine.

Certains de ces postes sont permanents, d’autres temporaires, à plein temps ou à temps partiel. « Les besoins sont grands dans toutes les régions du Québec. Si vous souhaitez contribuer au développement de nos tout-petits, rendez-vous sur le site et posez votre candidature, que vous soyez qualifié ou non », a indiqué le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe.

Investissement dans la formation

Le gouvernement a également annoncé un investissement de plus de 1 million de dollars dans deux projets pilotes de formation sur la Côte-Nord et en Montérégie.

« Ces programmes de formation toucheront 50 éducatrices et éducateurs à l’emploi de 25 CPE en vue de l’obtention d’une attestation d’études collégiales en Techniques d’éducation à l’enfance », peut-on lire dans le communiqué. Les sommes doivent permettre au Regroupement des centres de la petite enfance de ces deux régions de répondre à la pénurie de main-d’œuvre.

Un problème qui dure depuis plusieurs années

Le manque de main-d’œuvre dans les services de garde remonte à plusieurs années, et la pandémie n’a fait que l’accentuer.

Il y a quelques semaines, la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) avait expliqué à La Presse Canadienne que les compressions imposées par le gouvernement Couillard en 2015-2016 avaient durement touché le réseau, qui a perdu plusieurs employés précieux, dont des éducatrices spécialisées, des conseillères pédagogiques ou des préposées pour la désinfection.

Les éducatrices qui sont restées dans le réseau ont donc du faire face à une surcharge de travail, qui est encore plus problématique en temps de pandémie, selon la FIPEQ-CSQ.