Les cégeps de petite et moyenne taille, souvent situés en région, sont les gagnants de la réforme du mode de financement annoncée lundi par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.

Le ministre de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a annoncé au cégep de Saint-Jérôme ce rééquilibrage, qui a pour conséquence de rehausser le montant de base que reçoivent les collèges. Dans la même veine, le financement basé sur le nombre d’étudiants accueillis, lui, a été modifié par un système par paliers.

Ce sont donc surtout les cégeps de petite et moyenne taille, qui sont souvent situés en région, qui profiteront des modifications apportées. Plusieurs cégeps en région vivaient un exode de leur population de jeunes, mettant en péril certains programmes.

Le ministre Roberge a précisé qu’une somme additionnelle de 68 millions sera ainsi injectée dès la rentrée, qui aura lieu dans les prochains jours.

Au total, la somme atteint 150 millions en incluant notamment l’augmentation de salaire pour les employés de l’État, le 1er avril dernier, une augmentation des coûts de système et une bonification du rangement salarial pour la fonction recherche, a-t-on précisé au cabinet du ministre.

Étudiants heureux

L’annonce a été applaudie par les représentants des étudiants de cégep. « C’est une bonne nouvelle. C’est une annonce qui va permettre de rehausser l’accès aux services pour la population étudiante partout au Québec », s’est réjoui en entrevue Philippe Clément, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec.

« C’est plus juste [avec la nouvelle méthode de calcul]. C’était même une demande de la Fédération étudiante collégiale du Québec. On est content parce que dans l’annonce du ministre, il y a beaucoup des éléments qui ont été retenus qui venaient de la population étudiante », ajoute le président de l’association qui représente 78 000 étudiants de niveau collégial dans 27 cégeps.

M. Clément met un bémol : le fait que certains programmes aient été réunis sous un seul chapiteau, pour simplifier les choses, ne doit pas dédouaner les cégeps. Ceux-ci doivent continuer d’atteindre les objectifs des programmes concernés et faire une bonne reddition de comptes.