Le gouvernement Legault n'a pas l'intention d'imiter l'Ontario : il n'interdira pas les téléphones cellulaires dans les classes et renvoie plutôt la balle aux écoles.

Le gouvernement conservateur de Doug Ford a fait savoir mardi qu'à compter de septembre, les téléphones allaient être interdits pendant les heures d'enseignement dans les salles de classe des écoles publiques.

Mais dans un bref point de presse mercredi à la sortie de la séance du conseil des ministres à Québec, le ministre de l'Éducation, Jean-François Roberge, a laissé entendre qu'il n'allait pas imposer un modèle unique dans tout le Québec, mais qu'il s'en remet plutôt aux instances locales.

« C'est une décision pédagogique qui relève des enseignants et des équipes-écoles, donc je n'ai pas l'intention d'émettre une direction ministérielle dans ce sens », a-t-il évoqué.

En Ontario, certaines écoles étaient déjà dotées de politiques d'interdiction du téléphone en classe, mais la province émettra une directive à toutes les écoles publiques pour l'année scolaire 2019-2020. La façon de faire respecter l'interdiction serait laissée à la discrétion de chaque conseil scolaire et de chaque école.

Parmi les raisons invoquées pour l'interdiction, la ministre de l'Éducation de l'Ontario, Lisa Thompson, a évoqué que les élèves ontariens doivent pouvoir se concentrer sur leur apprentissage et non sur leur téléphone cellulaire.

En outre, le gouvernement ontarien a laissé entendre que, dans les consultations qu'il a menées l'an dernier, pas moins de 97 % des répondants étaient favorables à une restriction des téléphones en classe.

Des exceptions seraient prévues pour des raisons médicales et pour les élèves ayant des besoins spéciaux, ou lorsque les enseignants souhaiteront utiliser un téléphone cellulaire dans le cadre de leur cours.