L'Université Concordia défend la manière avec laquelle elle mène ses enquêtes sur les allégations d'inconduite sexuelle contre son personnel enseignant après qu'une ancienne étudiante lui a reproché d'avoir mal traité sa plainte.

Une porte-parole de l'Université, Fiona Downey, a fait savoir que le ministère de l'Éducation avait dit que l'établissement s'était bien conformé à une loi adoptée en 2017 visant à obliger les établissements d'enseignement supérieur à adopter une politique de prévention et de lutte aux violences sexuelles.

Ibi Kaslik, romancière et professeure à l'Université de Toronto, a déposé une plainte à Concordia en janvier 2018 contre un professeur d'anglais qui est toujours employé à l'université. Elle l'a accusé d'inconduite sexuelle quand il lui a enseigné dans les années 1990.

Mme Kaslik dit ne pas avoir obtenu de réponse pendant un an. Elle a donc recontacté l'université le mois dernier. Le Service des ressources humaines l'a informée que des mesures avaient été prises dans ce dossier, mais sans donner plus de précisions.

La plaignante a appris cette semaine que le professeur avait été exonéré. Selon elle, Concordia a traité sa plainte de façon absurde. Qualifiant le processus d'échec de la justice, elle maintient que l'enseignant aurait dû être congédié.

Mme Downey a ajouté que Concordia ne pouvait pas commenter les cas individuels pour des raisons de confidentialité. Les tentatives répétées de contacter un porte-parole du ministre de l'Éducation ont été infructueuses.