Pendant que 330 chauffeurs d'autobus d'écoliers syndiqués à la CSN débraient dans la région de Montréal, mardi et mercredi, une soixantaine de conducteurs syndiqués à la FTQ à Longueuil ont réussi à éviter la grève.

À Montréal, environ 15 000 écoliers qui utilisent 300 parcours d'autobus sont touchés par deux journées de grève, dans les commissions scolaires Lester B. Pearson (55 parcours), Marguerite-Bourgeoys (82 parcours), English Montreal (88 parcours), de Montréal (59 parcours) et le collège privé Sainte-Anne (18 parcours).

Au cours d'une entrevue mardi, la présidente du Syndicat des travailleurs de Transco, Carole Laplante, a indiqué que les négociations avec le transporteur privé étaient au point mort, en cette première journée de grève.

Les points en litige portent sur les salaires et la durée du contrat de travail.

Ses membres ne sont pas rémunérés à l'heure ; ils gagnent 530 $ par semaine et ont un horaire brisé - ils travaillent le matin et en fin d'après-midi. Selon le parcours, la charge de travail peut s'étaler sur 20, 25, 35, voire 40 heures, a affirmé Mme Laplante, ce qui donne un salaire horaire moyen de 13,25 $ à 26,50 $.

Le syndicat revendique des augmentations de 2% par année pour un contrat de travail de trois ans.

Entente à Longueuil

À Longueuil, le syndicat qui représente une soixantaine de chauffeurs d'autobus et une dizaine de mécaniciens qui entretiennent les véhicules a réussi à s'entendre avec l'employeur, Autobus Longueuil.

La section locale 510 du syndicat Unifor, affilié à la FTQ, a indiqué que l'entente de principe avait déjà été ratifiée dans une proportion de 78%, pour ce qui est des chauffeurs, et dans une proportion de 100% pour les mécaniciens.

Ces chauffeurs syndiqués auprès d'Unifor-FTQ ont conclu un contrat de deux ans, du 1er juillet 2017 au 30 juin 2019. Ils ont obtenu des augmentations de salaire de 2,3% rétroactivement au 1er juillet 2017 et de 2,25% au 1er juillet 2018.

Mme Laplante estime que ce règlement du syndicat Unifor-FTQ « c'est de bon augure (pour son propre syndicat) ; c'est la moindre des choses. On fait un travail qui n'est vraiment pas facile, qui est demandant ; on fait une bonne job ; je pense qu'on le mérite », a-t-elle conclu.

Cette entente a ainsi permis d'éviter la grève à Longueuil, puisqu'un mandat à cet effet avait été accordé dans une proportion de 98%.