Les associations étudiantes membres de la Fédération étudiante collégiale du Québec suggèrent au gouvernement du Québec de faciliter la mobilité inter-régionale pour les cégépiens.

Réunie pour son 82e congrès annuel au cégep de Chicoutimi, à Saguenay, la FECQ, qui représente 65 000 étudiants de 21 cégeps, a adopté un train de suggestions en matière de jeunesse qui seront présentées au gouvernement Couillard dans le cadre de la nouvelle Politique québécoise pour la jeunesse.

Pour Antoine Côté, le président de la FECQ, il serait «intéressant» de créer par exemple un programme d'échange afin que des cégépiens puissent aller étudier pendant trois mois ou une session en région même si cela peut provoquer un «choc culturel pour certains». Il suffirait, dit-il, d'enlever des obstacles administratifs facilitant la mise en oeuvre d'une telle politique.

La FECQ est conscient que l'on ne peut pas forcer les étudiants à se déplacer en région mais la mobilité donnerait un coup de pouce aux cégeps qui composent avec une baisse démographique et des compressions budgétaires.

Par ailleurs, M. Côté estime qu'il y a aussi des lacunes dans la promotion des programmes exclusifs en régions comme les techniques forestières en Abitibi ou encore le tourisme d'aventure à Gaspé.

À son avis, les jeunes n'ont pas toujours le réflexe de regarder ce qu'il y a dans les cégeps dits régionaux.

Selon lui, le gouvernement, qui terminera ses consultations le 1er octobre, doit être attentif, rappelant que le cégep en région est un modèle qui fonctionne bien, qui est adapté au territoire et qui offre autant de belles occasions pour les étudiants qu'un cégep en ville. Il ajoute que le  développement des cégeps est intimement lié au développement de la jeunesse en région.

La FECQ souhaite aussi que les nouvelles orientations gouvernementales de la Politique jeunesse encouragent la participation électorale, la lutte contre l'itinérance chez les jeunes et l'importance des services aux étudiants dans la persévérance scolaire.

Interrogé sur le climat social au Québec, le président a fait savoir que la FECQ ne donne pas de mot d'ordre dans le combat contre l'austérité.

Chaque association étudiante est libre de faire les choix leur convenant mais en général, selon le leader de la fédération, les étudiants s'engagent derrière les enseignants dans leurs revendications.

Antoine Côté a dit déplorer que les négociations entre les syndicats d'enseignants et Québec avancent «à pas de tortue».

Il estime qu'il est important que les cégépiens soient sensibilisés à l'austérité et qu'ils comprennent les impacts financiers découlant des compressions.