Près de 8000 élèves québécois de première et deuxième années du primaire participeront à compter de ce lundi au Concours national de lecture.

Le concours, qui se déroule dans une centaine d'écoles partout à travers la province, en est à sa septième année.

Il coïncide également avec le lancement des Journées de la persévérance scolaire.

Les jeunes participants au concours devront se prêter à des rondes préliminaires du jeu Récréation, une approche ludique pour lire et épeler. Les rondes préliminaires seront suivies de demi-finales puis de finales et des prix seront remis aux finalistes.

Le concours prendra fin le 21 février et tous les participants auront aussi droit à des prix, notamment une entrée par personne à La ronde.

Le concours se déroule sous la présidence d'honneur du sénateur Jacques Demers, dont l'incapacité à lire et écrire avait causé une énorme surprise lorsque révélée il y a quelques années et qui, depuis, oeuvre à améliorer l'alphabétisation des jeunes et des moins jeunes.

«J'ai fait plusieurs écoles, même la prison de Bordeaux pour parler à des jeunes délinquants qui ont commis des crimes mineurs, la drogue, pour leur dire de ne pas décrocher», a raconté l'ex-entraîneur du Canadien de Montréal.

«J'étais dans des écoles la semaine dernière. C'est vraiment triste de voir que des jeunes aujourd'hui ont encore de la difficulté.»

M. Demers reconnaît, au passage, que sa situation peut paraître paradoxale.

«Je ne suis pas le meilleur exemple: je suis devenu entraîneur dans la Ligue nationale, j'ai été commentateur sportif à la télévision pendant 10 ans et je suis devenu sénateur et j'ai réussi à me débrouiller et ça marche.»

Cela ne l'empêche pas, en contrepartie, de mettre à profit sa notoriété et ses talents reconnus de motivateur.

«Je leur dis: si vous mettez le temps et le travail, ça s'apprend. Et n'acceptez jamais que des gens vous disent: t'es stupide, t'es pas intelligent. Il ne faut pas accepter ça.»

Jacques Demers rappelle que la difficulté d'apprendre à l'école est rarement liée à l'intellect.

«Le plus gros problème - et je vois ça souvent dans les écoles - c'est qu'il y a beaucoup de jeunes troublés. La mère est monoparentale, le père est en prison. Les jeunes n'ont pas la tête à vouloir étudier. Ils arrivent à l'école, ils n'ont pas déjeuné. Dès leur arrivée, ils ne sont pas placés mentalement dans une situation pour apprendre.»