Des parents d'élèves inscrits dans une école de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) ont eu la mauvaise surprise de constater que le service de garde leur facturait les frais habituels de 7$ pour la journée du 25 juin, même s'ils n'ont pas l'intention d'y envoyer leur enfant, a constaté La Presse.

Au moins deux responsables de services de garde d'écoles primaires ont dit à La Presse «ne pas avoir le choix» de facturer les frais habituels à tous les parents d'élèves inscrits. «C'est une journée de classe normale, pas une journée pédagogique», a dit une responsable du service de garde d'une école primaire de Mercier-Hochelaga-Maisonneuve, qui n'a pas souhaité être identifiée. «On facture donc tous les parents inscrits au service régulier.»

«Beaucoup de parents se sont plaints», a reconnu la responsable du service de garde d'une autre école primaire, dans le Plateau Mont-Royal. «Mais ce n'est pas nous qui décidons, c'est la CSDM. Moi-même, je trouve ça ridicule.»

Un avertissement nécessaire

Vérification faite auprès de la CSDM, les services de garde ne devraient pas envoyer une facture aux parents qui ont signifié deux semaines à l'avance le terme de leur contrat de service de garde, dit le porte-parole, Alain Perron.

Les directions d'école ont en effet sondé les parents au printemps pour savoir s'ils avaient l'intention d'y envoyer leur enfant le 25 juin. «Si le parent a répondu que son enfant n'allait pas être présent et terminait l'école le 21 juin, il ne devrait pas être facturé pour le 25 juin», dit Alain Perron.

Encore faut-il que la réponse des parents ait été transmise aux responsables du service de garde, ce qui n'a pas été le cas dans deux écoles qui ont décidé de facturer le service à tous les parents inscrits.

À l'école primaire Guillaume-Couture, la responsable du service de garde Sylvie Halley dit avoir suivi cette règle. «Les parents qui nous ont dit que leur enfant ne serait pas présent le 25 juin n'ont pas été facturés. Par contre, ceux qui ne nous ont pas répondu ont été facturés.»

Un mémo pour rectifier

Alertée par les constatations de La Presse, la CSDM a l'intention d'envoyer une note de service à toutes ses écoles pour apporter un éclaircissement.

Le calendrier scolaire des écoles de la CSDM doit cette année s'étirer au 25 juin, pour reprendre la journée de classe perdue le 4 septembre, date du scrutin provincial. Les enseignants de l'Alliance des professeures et professeurs de Montréal et la CSDM n'ont pu s'entendre pour remplacer l'une des journées pédagogiques de l'année par une journée de classe ordinaire.