Même s'il admet que la situation commence à être préoccupante, le président-directeur général de la Fédération des cégeps du Québec n'appuie pas encore sur le «bouton de panique» en ce qui a trait à l'actuelle session, perturbée par la grève de milliers d'étudiants.

Jean Beauchesne estime qu'il est toujours possible de réaménager le calendrier scolaire, si le boycott des cours prenait fin dans les prochains jours.

La loi oblige les cégeps à donner 82 jours de cours et d'évaluations. M. Beauchesne s'attend à ce que la session soit prolongée au-delà de la mi-mai, mais des cours pourraient être donnés les soirs et les fins de semaine pour minimiser les inconvénients.

M. Beauchesne souligne que des situations pires que celle qui prévaut actuellement ont été vues dans le passé. Ainsi, les réaménagements pourraient s'étaler jusqu'à la Fête nationale du 24 juin.

Cette éventualité risquerait toutefois de nuire aux étudiants qui prévoyaient effectuer un travail d'été dès la fin de la présente session.

Jean Beauchesne explique que sa fédération ne prend pas position dans ce conflit sur les frais de scolarité. Il se contente de «saluer l'exercice démocratique» des étudiants qui, selon lui, s'est généralement bien déroulé.