(Toronto) La police de Toronto examine si des actes illégaux ont conduit à l’annulation d’une réception que devait donner le premier ministre Justin Trudeau à son homologue italienne Giorgia Meloni.

L’évènement devait se dérouler au Musée des beaux-arts de l’Ontario, à Toronto, afin de couronner une journée occupée pour les deux chefs de gouvernement. Il a dû être annulé après que des manifestants eurent commencé à scander des slogans pro-palestiniens et bloquer les portes d’accès à l’édifice, empêchant plusieurs invités d’y entrer.

Le cabinet de M. Trudeau a confirmé que ni lui ni la première ministre italienne Giorgia Meloni n’avaient pu entrer dans le Musée des beaux-arts de l’Ontario. Le ministre du Développement international, Ahmed Hussen, a été escorté par la police pour trouver une entrée non bloquée.

Une porte-parole du Service de police de Toronto, Stephanie Sayer, a mentionné que les agents étaient en contact avec l’équipe de protection du premier ministre. Les policiers torontois étaient prêts à libérer le passage pour permettre l’entrée de M. Trudeau.

Elle a ajouté que la police torontoise n’avait pas recommandé l’annulation de la réception. Elle a affirmé que la décision avait été prise par le cabinet du premier ministre.

Mme Sayer a raconté qu’environ 400 manifestants s’étaient rassemblés à l’extérieur du musée. Personne n’a été blessé et aucune arrestation n’a été faite.

« Nous sommes en train d’examiner les évènements d’hier (samedi) soir. Et s’il est établi que des actes illégaux ont été commis, des accusations pourraient être portées plus tard », a-t-elle dit.

Au cours de la manifestation, des protestataires ont reproché au gouvernement fédéral ses positions sur la guerre dans la bande de Gaza. Ils ont scandé des slogans comme « Trudeau, t’es un menteur », lui donnant le surnom de « Génocide Justin ». Ils ont aussi invectivé des invités.

Le service de sécurité du musée a aussi empêché des journalistes d’entrer à l’intérieur du bâtiment.

Le député libéral d’Eglinton-Lawrence, Marco Mendicino, a incité la police à faire respecter la loi. Il a accusé les manifestants d’être antisémites.

« L’endroit n’était pas sûr. Et c’était leur objectif. Ils ne voulaient pas que leurs compatriotes se sentent en sécurité », a-t-il écrit sur le réseau social X.

Deborah Lyons, l’envoyée spéciale du Canada pour la préservation de la mémoire de l’Holocauste et la lutte contre l’antisémitisme, a déclaré sur X que l’annulation de la réception « [était] le résultat direct de la soumission aux exigences irrationnelles d’une cohorte bruyante et incontrôlable, qui alimente sa détermination ».

avec les informations d’Alessia Passafiume à Toronto