Deux mois après avoir repris le contrôle du dossier du tramway à Québec, CDPQ Infra entame cette semaine sa tournée de consultations auprès d’élus et d’organisations sur le futur réseau de transport structurant de la capitale. Une centaine de réunions doit avoir lieu dans les prochaines semaines.

« Les rencontres ont en effet commencé cette semaine. On va bientôt rendre publique la liste des intervenants avec lesquels nous nous sommes entretenus, et ce de façon hebdomadaire. On parle d’une centaine d’organisations, incluant des groupes et des élus municipaux, qui seront rencontrés », a indiqué mercredi la directrice des communications de CDPQ Infra, Michelle Lamarche.

Outre les noms des personnes consultées, aucun autre détail ne sera rendu public sur la nature de ces rencontres, « qui demeurent privées », a ajouté Mme Lamarche.

Il y a deux mois, en novembre dernier, devant l’explosion des coûts du projet de tramway, le gouvernement Legault avait retiré le dossier des mains de Bruno Marchand. « Déçu », ce dernier a ensuite relancé la majorité des questions lui étant adressées vers le gouvernement et ultimement fait valoir qu’il ne se prononcerait plus sur le fond du sujet, du moins pour le moment.

Depuis, c’est la Caisse de dépôt et sa filiale CDPQ Infra, artisans du Réseau express métropolitain (REM) à Montréal, qui ont été mandatées de trouver le meilleur projet pour Québec. Ces derniers mois, le transfert et la réception des études ont été finalisés. Des « ajustements » ont aussi été faits en matière de gouvernance.

Plusieurs autres acteurs resteront en effet impliqués à court terme, dont le ministère des Transports et de la Mobilité durable (MTMD), la Ville de Québec et le Bureau de projet du tramway, qui demeure pour l’instant en place malgré la fin de son mandat d’analyse.

Au gouvernement, on refuse pour le moment de dire si un REM pour Québec – autrement dit un train léger automatisé en site propre – serait une option intéressante aux yeux de la Caisse. Cela dit, la Caisse n’a jamais caché son ambition d’exporter le modèle qu’elle a développé dans la métropole. Cela dit, le statu quo, soit de conserver un tramway, n’a pas non plus été écarté.

Outre le futur réseau structurant de Québec, CDPQ Infra poursuit aussi ses analyses sur le futur troisième lien Québec-Lévis et le projet de mobilité structurant pour la Rive-Sud de Montréal, dans l’axe du boulevard Taschereau. Dans les deux cas, des résultats d’analyse sont attendus dans les prochains mois.

Sur la scène municipale, la mairesse de Longueuil Catherine Fournier, qui espère obtenir son antenne du REM ou du moins une garantie d’un lien structurant, avait avoué en août à La Presse qu’elle attendait des nouvelles de la Caisse depuis un an et demi à ce sujet.

Avec Tommy Chouinard et Gabriel Béland, La Presse