Pour sauver plus de vies, Québec installera 900 nouveaux défibrillateurs externes automatisés (DEA) à la disposition de la population à travers la province.

Les DEA, qui peuvent redémarrer un cœur qui a cessé de battre en délivrant une décharge électrique, seront installés dans des endroits publics et seront accessibles en tout temps.

« Le déploiement de défibrillateurs aux quatre coins du Québec est l’un des gestes que nous posons pour contribuer concrètement à répondre aux besoins des Québécois et agir plus rapidement afin de sauver plus de vies », a déclaré le ministre de la Santé, Christian Dubé.

Dans le cadre d’un projet-pilote, 100 défibrillateurs avaient été installés dans les derniers mois près de guichets automatiques des institutions financières de la Banque Nationale et de Desjardins. Une nouvelle subvention de 2 millions de dollars permettra l’acquisition de 900 appareils qui seront installés à travers le Québec au cours des trois prochaines années.

Trouver le défibrillateur le plus proche

Une aide financière de 1,5 million est également allouée pour soutenir les activités de la Fondation Jacques-de Champlain, un organisme de bienfaisance voué à l’amélioration des soins de réanimation. La fondation a mis en place dans les dernières années un registre des DEA au Québec.

L’application nommée DEA Québec, offerte gratuitement sur l’App Store et Google Play, permet de localiser le défibrillateur le plus proche. Elle rappelle aussi les grandes étapes de la réanimation cardiorespiratoire. Quelque 6500 DEA sont actuellement répertoriés dans ce registre.

La Fondation travaille également à ce que les centres de communication santé qui répondent aux appels 911 aient accès aux données du registre, de manière à ce que les personnes n’ayant pas l’application sur leur téléphone puissent rapidement être dirigées vers le DEA le plus proche, explique le DFrançois de Champlain, président de la Fondation Jacques-de Champlain, urgentologue et chef d’équipe en traumatologie au Centre universitaire de santé McGill. À l’heure actuelle, seules les centrales de Montréal et de Laval ont accès au registre.

Accessible pour tous

Même une personne non formée peut utiliser le défibrillateur en suivant les indications visuelles et sonores de l’appareil, car elles guident à chaque étape du processus, indique le Dr de Champlain. « Il y a même des données scientifiques qui ont montré dans le passé que des enfants de 6e année sans avoir été formés au préalable étaient presque aussi rapides que des techniciens ambulanciers paramédicaux », dit-il.

D’ailleurs, le défibrillateur est entièrement autonome, c’est-à-dire qu’il peut administrer un choc seulement lorsque c’est médicalement nécessaire. « C’est la machine qui va faire l’analyse du rythme cardiaque de la personne qui est inconsciente et décider s’il y a cette arythmie ou ce dérèglement du rythme cardiaque qui va nécessiter une décharge électrique, pour redémarrer de façon efficace le cœur qui a cessé de battre », dit le Dr de Champlain.

Les premières minutes sont cruciales, puisque les chances de survie diminuent de 7 à 10 % par minute après un arrêt cardiorespiratoire.

En savoir plus
  • 10 000
    Nombre de personnes en moyenne qui sont victimes d’un arrêt cardiorespiratoire chaque année au Québec
    Gouvernement du Québec
    80 %
    Un défibrillateur externe automatisé (DEA) pourrait être utile à la survie dans 80 % des cas
    Gouvernement du Québec