Des dizaines de cyclistes sont partis de Montréal samedi matin pour une randonnée de vélo-camping suivie d’une manifestation prévue lundi à Québec. Ils revendiquent notamment une refonte du Code de la sécurité routière et des aménagements favorables aux modes de transport actifs.

« Ce qui est malheureux, c’est que souvent on attend qu’il y ait des blessés graves, des morts de piétons ou de cyclistes avant de pouvoir prendre action sur les infrastructures », déplore Julien Gagnon-Ouellette, l’organisateur de la « Cavalcade pour une politique nationale de vélo ». « Nous ce qu’on veut, c’est que ce soit systématique : on refait une artère, on essaie d’instaurer une composante cycliste ou une composante pour ralentir la circulation pour que ce soit plus sécuritaire pour tous. »

M. Gagnon-Ouellette salue les efforts déployés en ce sens à Montréal dans les dernières années, mais « il manque de financement pour les infrastructures cyclistes un peu partout dans les villes de la province », dit-il. « Ce qu’on aimerait c’est que le gouvernement du Québec puisse apporter une aide financière pour les infrastructures [cyclables] que les villes veulent faire. »

Le groupe revendique également une réforme du Code de la sécurité routière « pour que le transport actif soit prioritaire vis-à-vis le transport motorisé », peut-on lire sur le site web de la Cavalcade. L’organisateur cite en exemple la possibilité de faire un « arrêt Idaho » pour les cyclistes, soit de ralentir plutôt que de s’arrêter complètement à un arrêt ou un feu rouge lorsque la circulation le permet.

Enfin M. Gagnon-Ouellette souhaite que le gouvernement fasse la promotion du transport actif, notamment en subventionnant l’achat de vélos et en accordant « des crédits d’impôt aux citoyens qui ne possèdent pas d’auto ».

Après un trajet de 280 km sur trois jours, les participants à la Cavalcade du long week-end se donnent rendez-vous lundi à 14 h pour une « manifestation vélo-festive » devant l’Assemblée nationale.