La cheffe de l’Assemblée des Premières Nations, RoseAnne Archibald, a déclaré samedi que toute compensation fédérale versée aux enfants autochtones retirés de leur foyer serait une reconnaissance des dommages causés, mais ne réparerait pas le mal qui a été fait.

Cependant, ce serait pour elle un signe que le gouvernement est sur la voie de cet objectif et qu’il mettra fin à la discrimination contre les enfants des Premières Nations.

Le gouvernement a déposé un avis selon lequel il envisage de faire appel d’une décision de la Cour fédérale confirmant les ordonnances imposant à Ottawa de verser une indemnité aux enfants, mais les parties ont convenu d’entamer des pourparlers lundi dans l’espoir de parvenir à une entente financière en dehors de la cour.

Le Tribunal canadien des droits de la personne a conclu qu’Ottawa avait fait preuve de discrimination envers les enfants des Premières Nations en sous-finançant sciemment les services à l’enfance et à la famille pour ceux qui vivent dans les réserves.

La cheffe Archibald ne pouvait pas discuter de détails précis au sujet des pourparlers imminents, qui devraient se poursuivre jusqu’en décembre, mais n’a pas contesté la décision du tribunal selon laquelle les enfants étaient éligibles à 40 000 $ d’indemnisation fédérale.

Dans une déclaration commune faite vendredi après le dépôt de l’appel, la ministre des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, et le ministre de la Justice, David Lametti, avaient annoncé que les parties « ont convenu de suspendre le litige » sur la décision du tribunal.