(Montréal) Des syndicats qui représentent des chauffeurs d’autobus d’écoliers demandent au ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, d’offrir des primes pour attirer et retenir les chauffeurs, alors que les transporteurs manquent de personnel.

Un comité mis sur pied pour tenter de résoudre les problèmes de recrutement de chauffeurs d’autobus d’écoliers avait d’ailleurs déjà formulé une recommandation en ce sens.

La Fédération des transporteurs par autobus, qui regroupe la majorité des employeurs, a déjà confirmé éprouver des problèmes de recrutement et de rétention des chauffeurs. Ces transporteurs sont des entreprises privées, qui font le transport d’élèves en sous-traitance pour le compte des commissions scolaires — maintenant les centres de services scolaires.

Des syndicats affiliés à la FTQ et à la CSN, qui représentent 6000 de ces chauffeurs, soutiennent que la situation est difficile, au point où certains circuits d’autobus scolaires doivent être annulés, faute de personnel pour combler tous les quarts. D’autres circuits accusent des retards.

Les conditions de travail, qui impliquent un horaire brisé, tôt le matin et en fin d’après-midi, de même que le niveau des salaires, ne permettent pas d’attirer tous les chauffeurs requis et de les garder en poste, affirment les deux centrales syndicales.

Plusieurs des grands syndicats affiliés à la FTQ représentent ces chauffeurs : les Métallos, Unifor, les Teamsters et le Syndicat québécois des employés de service (SQEES). La CSN et la CSD (Centrale des syndicats démocratiques) en représentent également.

« La situation va empirer de semaine en semaine si rien n’est fait pour attirer et retenir les conductrices et les conducteurs d’autobus scolaires. Horaires brisés, conditions d’exercice d’emploi déplorables ; Québec doit agir et a la responsabilité de régler le problème. Les parents doivent pouvoir se fier à un transport scolaire fiable et sécuritaire pour leurs enfants », a commenté le président de la FTQ, Daniel Boyer.

Certains syndicats de chauffeurs ont aussi vécu une dure négociation et avaient débrayé durant quelques jours au début de l’année 2018. Ils espèrent voir une amélioration de la situation dans le prochain budget Girard, qui sera déposé le 10 mars.