(Ottawa) Une femme qui a la double nationalité iranienne et canadienne est de retour au pays après avoir finalement eu l’autorisation de quitter l’Iran, a confirmé la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.

Mme Freeland a écrit sur Twitter vendredi matin que Maryam Mombeini « est finalement de retour à la maison au Canada et réunie avec sa famille ». Elle a aussi salué son courage.

Le gouvernement iranien avait refusé à Mme Mombeini l’autorisation de voyager, après la mort de son mari dans une prison de Téhéran. Kavous Seyed-Emami, un écologiste et un professeur d’université, avait été accusé d’espionnage au début de 2018. Les autorités iraniennes ont soutenu qu’il s’était suicidé en prison, ce que met en doute la famille.

Le fils de Mme Mombeini, Ramin, a pu quitter l’Iran et revenir au Canada en mars 2018, mais Téhéran a interdit à la femme de partir avec lui.

La ministre Freeland a aussi partagé sur Twitter une photo publiée par l’un des fils de Mme Mombeini. Le porte-parole de la ministre a indiqué que le message de Mme Freeland constituait une confirmation formelle du retour au pays de Mme Mombeini. La photo montre deux hommes et une femme — qui semble être Mme Mombeini — dans l’aire d’attente d’un aéroport.

« Nous sommes enfin réunis avec notre belle maman. Nous en rêvions depuis 582 jours », peut-on lire sur le message d’origine transmis par un usager dont le pseudonyme est « King Raam ».

Mme Freeland s’est dite « tellement soulagée que Maryam Mombeini (soit) finalement de retour à la maison au Canada et réunie avec sa famille. Vous avez tous démontré une incroyable bravoure dans des circonstances extrêmement difficiles. Je pense à vous aujourd’hui ! ».

Selon une source gouvernementale haut placée, Mme Freeland avait discuté du dossier avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, et d’autres responsables iraniens. Pour la ministre fédérale, il s’agissait d’une priorité absolue. Le Canada a également fait des « représentations directes » par l’intermédiaire de son ambassade aux Nations unies, a ajouté la source.

Le gouvernement n’a pas divulgué plus de détails sur la libération de Mme Mombeini, par respect pour la vie privée de sa famille.