Un navire de guerre canadien a quitté mardi matin son port d'attache de Halifax pour joindre la Force navale permanente de l'OTAN en mer Méditerranée.

Le navire canadien de sa majesté (NCSM) Fredericton est déployé dans le cadre de la mission de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) déclenchée à la suite de l'agression de l'Ukraine par la Russie en 2014.

La frégate se dirige vers l'Europe centrale et occidentale «en vue d'appuyer les efforts de la Force navale permanente de l'OTAN et de contribuer à la sécurité et à la stabilité de la région», écrit le ministre de la Défense nationale, Harjit Singh Sajjan.

Le Fredericton, une «frégate modernisée» de la Marine canadienne, remplacera le NCSM Winnipeg, qui faisait partie de la Force navale permanente de l'OTAN depuis juillet 2015.

Le Canada a déjà aidé financièrement l'Ukraine et envoyé de l'équipement et des militaires pour des missions de formation avec l'armée de ce pays.

Selon le ministère de la Défense nationale, «le déploiement du NCSM Fredericton procurera au Canada la flexibilité nécessaire pour exécuter diverses missions dans le cadre d'un large éventail d'opérations afin de soutenir les efforts des alliés menés dans la région, notamment la surveillance, la défense régionale et la mobilisation diplomatique, ainsi que le renforcement des capacités.

Il s'agit du second déploiement du NCSM Fredericton en appui aux «mesures d'assurance de l'OTAN».

Le Fredericton est une frégate de la classe Halifax dotée d'un équipage de 250 militaires, d'un hélicoptère CH-124 Sea King et d'un détachement aérien. Le navire a été modernisé dans le cadre du programme de 4,3 milliards $ pour la mise à niveau et l'amélioration de la flotte existante de sept frégates de la classe Halifax de la Marine royale canadienne. Ce programme devrait être terminé au début de 2018, selon le ministère de la Défense.

Le vice-amiral Mark Norman, commandant de la Marine royale canadienne, a soutenu lundi que «le déploiement de nos frégates modernisées de la classe Halifax et leurs capacités de classe mondiale (...) prouvent que la Marine royale canadienne est toujours prête à intervenir dans le but d'atteindre les objectifs établis par le gouvernement du Canada ainsi que les objectifs en matière d'interopérabilité que nous partageons avec nos alliés de l'OTAN».