Si la sixième édition du Festival Rythmes du monde (FIRM) a connu un achalandage record, c'est en grande partie grâce à la participation de la population régionale. Robert Hakim estime que 215 000 personnes ont participé aux festivités dans la nouvelle version étalée sur neuf jours, dont deux week-ends. L'an dernier, 25 pour cent de l'achalandage total était constitué de touristes. Cette année, l'organisateur s'attend à dépasser les 15 pour cent, sans toutefois espérer atteindre le même plateau que lors de la cinquième édition.
"Les festivités entourant le 400e de Québec nous nuisent beaucoup, il faut l'admettre. Mais ce qui est pire encore, ce sont les prévisions météorologiques. Samedi, j'étais au Vieux-Port, avec quelque 20 000 festivaliers, et il faisait beau soleil. Je suis allé, par curiosité, vérifier sur l'internet ce qu'on prévoyait et ils annonçaient qu'il pleuvait, à ce moment même! Ils avaient prévu qu'il allait pleuvoir pendant les deux semaines du FIRM. Il n'en a rien été. Les touristes ne veulent pas venir ici lorsqu'ils croient que la température ne sera pas agréable. La population régionale a donc beaucoup à voir dans le succès de cette édition."
Une firme spécialisée calcule le nombre de visiteurs provenant d'un rayon de plus de 40 kilomètres. Le FIRM doit enregistrer un pourcentage supérieur à 15 pour cent de touristes s'il veut conserver ses chances d'adhérer au Regroupement des événements majeurs internationaux (REMI). Les données officielles seront connues en septembre.
Les revenus autonomes, tout l'argent amassé qui n'est pas engendré par des commandites privées ou publiques, sont eux aussi très importants pour espérer faire partie du REMI. Grâce à la journée d'hier, alors qu'il estime à plus de 45 000 le nombre de festivaliers, Robert Hakim considère être en bonne position de ce côté également.
Le REMI a comme objectif principal de demander des fonds aux deux paliers de gouvernement afin de promouvoir mondialement des événements québécois. Les Francofolies de Montréal, le Grand Prix du Canada et le Festival Juste pour rire, par exemple, font partie de ce regroupement.