Le conseiller du secteur Orléans, Bob Monette, juge inacceptable que 40 jours se soient écoulés avant que le conseil municipal n'ait été avisé du déversement d'eau d'égout dans la rivière des Outaouais survenu le mois dernier.

Le conseiller du secteur Orléans, Bob Monette, juge inacceptable que 40 jours se soient écoulés avant que le conseil municipal n'ait été avisé du déversement d'eau d'égout dans la rivière des Outaouais survenu le mois dernier.

Ce n'est que mercredi que le directeur du service des eaux et des eaux usées d'Ottawa, David McCartney, a avisé les élus dans un mémo qu'un déversement a eu lieu le 14 juin en raison d'un bris dans les infrastructures municipales de la rue Kent.

Le ministère de l'Environnement de l'Ontario avait cependant été immédiatement avisé de la situation.

Depuis le printemps, le conseil a donné l'ordre à la direction de les aviser de tous les déversements d'égout dans la rivière. Cette mesure a été adoptée après que 960 000 mètres cubes d'eau d'égout ont été jetés à la rivière en 2006. Ce n'est que deux ans plus tard, soit en mai dernier, que les élus municipaux ont été avisés de la situation.

"On a mis une procédure en place et j'espérais que ce soit suffisant et qu'elle soit respectée. [...] Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de nous aviser, ce n'est pas correct et ce n'est pas acceptable", indique M. Monette.

En 2006, la plage de l'île Petrie située dans son secteur avait été fermée à la baignade pendant plus de 40 jours en raison du bris dans le système.

"Quand il y a un tel déversement, le conseil et le public doivent être avisés, ajoute-t-il. Cette fois je veux bien donner le bénéfice du doute (à la direction), mais si ça se reproduit se sera inacceptable et tant qu'à moi des mesures devront être entreprises."

Le maire découragé

Le maire d'Ottawa, Larry O'Brien, trouve aussi la situation "décourageante". "C'est décourageant qu'ils ne nous ont pas avisés au même moment, mais le 19 juillet (lors du plus récent déversement causé par un bris) ils ont réagi rapidement. Il faut leur donner le temps de s'habituer."

Au ministère de l'Environnement de l'Ontario, on indique que le protocole sur les cas de déversements a bien été suivi. "Pour nous, l'important c'est, d'une part, que les déversements nous soient rapportés, et d'autre part, que des mesures soient apportées pour corriger la situation et c'est ce qui a été fait", indique le porte-parole du ministère, John Steele.