La compagnie aérienne American Airlines a annoncé samedi qu'elle avait suspendu un agent de bord après que ce dernier eut une altercation avec une passagère lors d'un vol entre San Francisco et Dallas-Fort Worth, la veille.

Une porte-parole de l'entreprise, Leslie Scott, a indiqué que l'entreprise cherchait à déterminer si l'agent de bord s'est emparé violemment d'une poussette appartenant à la passagère juste avant qu'elle n'embarque à bord de l'appareil.

Une vidéo enregistrée par un passager et diffusée sur Facebook montre une femme en train de pleurer alors qu'elle tient un enfant. On entend la femme dire: «On ne peut utiliser la violence avec un bébé».

Plus tard, un témoin non identifié s'est confronté à l'agent de bord en lui disant que s'il lui faisait la même chose, il le frapperait sur-le-champ. L'agent l'a alors provoqué en lançant: «Vas-y, frappe-moi».

À l'ère des vidéos instantanées et des réseaux sociaux, les compagnies aériennes apprennent à la dure qu'il est essentiel de désamorcer des situations qui surviennent lors des vols.

Cet incident est survenu moins de deux semaines de la diffusion d'une vidéo montrant les images d'un homme étant violemment expulsé d'un appareil de la compagnie United Express, soulevant un tollé général.

«American (Airlines) ne veut pas devenir le prochain United, mais même United ne veut pas devenir le prochain United, a souligné un spécialiste du transport aérien, Henry Harteveldt, de la firme Atmosphere Research Group. Aucune compagnie aérienne ne veut être perçue comme étant anti-consommateur ou anti-passager.»

Un syndicat représentant les agents de bord d'American Airlines a imploré la population de ne pas porter un jugement tant et aussi longtemps que tous les faits ne seront pas connus. Si un passager menace un agent de bord, il est en violation de la loi fédérale américaine, a affirmé le président de l'Association des agents de bord professionnels, Bob Ross.

«Les cas de rage dans les airs sont devenus une source de préoccupations sur nos vols, a-t-il déclaré. Nous devons obtenir tous les faits entourant ces incidents. Nos passagers et nos agents de bord ne méritent rien de moins.»