Le jour se lève sur la baie. De petites embarcations flottent tranquillement sur l'eau. Des travailleurs passent le balai sur le sable pour nettoyer la plage. Ce paysage de carte postale, qui défile dans les premières secondes du film Fun in Acapulco (1963), attire les vacanciers depuis des décennies.

Sans parler des nombreuses célébrités qui ont posé le pied ici, contribuant à créer l'aura de cette destination.

Ceux qui débarquent aujourd'hui à Acapulco peuvent être happés par la quantité impressionnante d'hôtels qui longent le boulevard Miguel Aleman, principale artère de la ville. Il n'y a pas si longtemps, se souviennent encore les plus vieux, la forêt était pourtant reine ici.

C'est à partir des années 30 et 40 que le paysage de la petite baie s'est mis à changer. Au départ, à peine quelques résidences de tourisme pouvaient accueillir des voyageurs sur le territoire qu'occupe l'«Acapulco traditionnel», soit entre la plage Caleta et le parc Papagayo. Puis, peu à peu, de grands hôtels, le Papagayo, La Marina, Los Flamingos, El Mirador Del Monte, Las Palmas, Casablanca et le Club de Pesca, ont surgi dans le paysage.

Au cours des années 40 et 50, les vedettes de Hollywood et de riches Mexicains ont fait d'Acapulco une destination vacances de premier ordre. En 1953, John F. Kennedy et sa femme Jackie y ont même passé leur lune de miel.

John Wayne, Elizabeth Taylor et Orson Welles étaient à l'époque des habitués. C'est également pendant cette période que l'on inaugure l'avenue Miguel Aleman ainsi que le premier aéroport de la ville.

Puis, des tournages de films comme Fun in Acapulco, Tarzan and the Mermaids, Doña Diabla ont contribué à la renommée mondiale de la station balnéaire.

Un temps réservée aux nantis, la destination s'ouvre au tourisme de masse dans les années 60 et 70. Des visiteurs internationaux et des Mexicains commencent à envahir les plages. D'autres hôtels sont construits, Acapulco s'urbanise. Beaucoup de Québécois à la retraite y élisent domicile pour échapper aux durs mois d'hiver.

L'étoile de la première zone touristique du Mexique commence à pâlir au début des années 2000. Acapulco commence à faire parler d'elle en des termes peu élogieux en raison des luttes que se livrent les cartels de la drogue. Les autorités de la ville multiplient les efforts pour ramener les vacanciers. Si les voyageurs internationaux sont moins nombreux à venir se baigner dans la baie, les Mexicains, particulièrement ceux qui habitent la capitale, s'étendent en grand nombre sur les plages, particulièrement pendant le congé pascal.

Photo d'archives. Photo fournie par le Bureau de promotion touristique d'Acapulco

Photo d'archives. Photo fournie par le Bureau de promotion touristique d'Acapulco