Vous traversez la Seine par le pont d'Austerlitz et vous entrez dans le merveilleux Jardin des plantes. Merveilleux, dans le sens de magique et d'inquiétant, tellement l'endroit est étrange et semble hors du temps et de l'agitation de Paris.

Ce n'est pas pour rien que le dessinateur Tardi s'en est inspiré pour la série bédé Adèle Blanc-Sec. Non seulement c'est un espace de verdure superbe, qui a toujours une ménagerie, mais c'est aussi une bibliothèque scientifique vivante qui a conservé de nombreuses espèces de plantes depuis 400 ans. Bien sûr, on est impressionné par la modernité des installations de la Grande Galerie de l'évolution, mais elle ne détrônera jamais dans notre coeur la Galerie de paléontologie et d'anatomie comparée, avec ses ossements de dinosaures et ses curiosités, parfois monstrueuses, préservées dans le formol, qui témoignent de l'effervescence de la recherche à la fin du XIXe siècle. On ne rate jamais une occasion d'aller y flâner, car on dirait chaque fois qu'on va y croiser le docteur Frankenstein.