On a appris la semaine dernière que Véronique Cloutier compte une nouvelle rubrique à son CV: l'animatrice jouera désormais les égéries! À compter de janvier, son image servira à faire la promotion des soins cutanés québécois Jouviance. La Presse a profité de l'annonce pour parler beauté avec Véro, en toute simplicité.

Q Quel est votre rapport avec la beauté?

R Il est à la fois simple et un tantinet tordu. J'ai toujours cru que la beauté se vivait d'abord de l'intérieur, puis finissait par irradier à l'extérieur. La preuve: la plupart des chums que j'ai eus dans le passé n'étaient pas de beaux Brummell, au sens plastique du terme. Il s'agissait plutôt de gars drôles, bons et charismatiques, dont la personnalité envoûtait bien avant les traits. Quoi qu'il en soit, mon métier me renvoie sans cesse des images de moi: je me vois à la télé, sur les panneaux publicitaires, dans les magazines... Toute cette exposition crée de la distorsion, car c'est toujours un portrait léché de moi-même qui apparaît à l'écran ou dans les publicités. Au quotidien, je n'ai pas toujours l'air d'une carte de mode, et c'est très bien ainsi! Car pour moi, la beauté, c'est aussi la simplicité, le naturel et l'authenticité.

Q Vieillir devant les gens, est-ce angoissant?

R Vieillir, c'est une réalité inéluctable pour toutes les femmes. Mais vieillir à la vue de tous, c'est vrai que c'est un peu plus troublant... Cependant, je suis loin d'en faire une maladie! Au contraire: les ridules que j'ai au coin de mes lèvres et les pattes d'oie qui apparaissent peu à peu de part et d'autre de mes yeux, je les aime et je les trouve belles. Elles ne me dérangent pas le moins du monde: c'est le témoignage de ma bonne humeur et de mes éclats de rire. D'ailleurs, en séance de photos, je demande toujours à ce que les clichés ne soient pas trop retouchés.»

Q Aimez-vous prendre soin de vous?

R Absolument! Je suis une vraie fille. J'adore les petits pots, toucher les fards, tester les gloss, sentir les crèmes, et arpenter les allées beauté des pharmacies et des grands magasins. J'aime aussi paraître à mon avantage et renvoyer l'image d'une fille soignée. D'ailleurs, depuis La fureur, je suis entourée de la même équipe beauté: je fais donc confiance à la même coiffeuse et au même maquilleur depuis des années, car comme moi, ces professionnels ont le souci de bien faire les choses.

Q Quelles sont les personnalités connues dont la beauté vous inspire?

R Un tas de femmes célèbres sont, à mon sens, des icônes de beauté magnifiques. J'admire celles qui ne sont pas entièrement refaites, qui savent doser les interventions (si elles en subissent) et, surtout, qui ne comptent pas que sur le bistouri pour se valoriser et se sentir bien dans leur peau. En ce sens, une femme comme Andrée Lachapelle me subjugue! Je l'ai récemment reçue sur le plateau des Enfants de la télé et j'en ai été renversée: elle a beau avoir 80 ans, elle est vraiment belle! Et elle respire la classe, la douceur, l'élégance... Même chose pour Josée di Stasio, toute simple et pourtant épicurienne et si raffinée. Chapeau aussi à la chroniqueuse Alexandra Diaz, que je trouve pimpante et racée, et dont j'admire à la fois la personnalité et la fibre maternelle. Et il y en a plein d'autres: Julie Perreault, Marie-Ève Janvier... Je pense que les femmes que je trouve belles sont des êtres avec qui je pourrais être amie: elles sont sympathiques, vraies, et ce qu'elles dégagent va bien au-delà de l'image.

Q Dans vos rêves les plus fous, vous imaginiez-vous un jour «ambassadrice beauté» ?

R Je ne savais pas que c'était pour m'arriver... mais je le souhaitais ardemment! On m'a vue, ces dernières années, endosser une marque de voiture ou faire la promotion de notre monnaie. Je peux maintenant me mettre le nez dans les petits pots en toute légitimité. Et je me trouve privilégiée.

Q Comment est né le partenariat entre vous et Jouviance?

R Tout a commencé sur une plage, en vacances. Mes enfants s'amusaient avec ceux du futur propriétaire de Jouviance, et c'est ainsi qu'on a fait connaissance. Quand il m'a recontactée, par la suite, j'ai demandé à tester les produits, car je voulais être convaincue de leur efficacité avant de les endosser. Et depuis que je les utilise, je vois une différence et mon entourage aussi: ils ont une texture légère, sont de qualité et laissent ma peau fraîche, belle et saine. Et le fait qu'ils soient formulés avec un dermatologue n'est pas étranger à leurs performances.

Q Vous semblez soucieuse de faire rayonner le talent d'ici. Après L'Aubainerie, vous voilà associée à Jouviance, une autre entreprise québécoise.

R Ça me rend fière de constater que des marques locales offrent d'aussi bons produits. J'ai rencontré les gens qui se cachent derrière les formulations, et j'ai été soufflée par le sérieux dont ils font preuve. Appuyer des marques québécoises, je considère que c'est bon pour l'économie et bon pour le moral collectif. Ça fait un petit velours.

Q Quel sera votre rôle?

R Bien entendu, je me ferai le visage de la marque Jouviance dans les publicités. Mais je jouerai aussi le rôle de la consommatrice type. Avant de lancer un nouveau produit, les gens qui conçoivent les crèmes vont m'interroger sur ce que j'aime, sur ce que je recherche. Je peux donc dire, bien humblement, que dans les soins qui seront lancés en 2012, il y aura un peu de moi.

De plus en plus de marques de beauté - installées au Québec autant qu'à l'étranger - s'associent à des personnalités d'ici. On a qu'à penser à Sophie Prégent et Dermaglow, Marina Orsini et IDC, Mitsou et Lise Watier, ou Julie Bélanger et Pantene Pro V. Pourquoi tant d'engouement pour les célébrités locales? «Leur dynamisme et leur proximité avec les gens de chez nous en font des porte-parole idéales», note Érick Geoffrion, président de FunctionalabGroup, à l'origine de l'association entre Jouviance et Véro. Et puisque les marques cherchent à tout prix à mettre l'accent sur l'efficacité et la convivialité de leurs produits, le jumelage avec des personnalités dites «de proximité» prend tout son sens.