La légèreté a dominé la troisième journée des collections de prêt-à-porter féminin pour un été 2017 qui s'annonce chaud, avec de longues robes fluides et des habits impalpables.

Giorgio Armani a séduit avec une collection à l'équilibre parfait entre trop et trop peu. Ses robes légères et fluctuantes délicatement irisées peuvent être endossées le soir comme dans la journée.

Des vestes zippées toutes simples se portent avec des pantalons amples fantaisie. D'autres, tressées en cuir, sont assorties à des jupes-paréo ou à des bermudas sarouel en jersey. La nouvelle femme Armani ose même sortir en pantalon, torse nu, juste couverte d'un manteau en voile brodé transparent.

Des franges bordant une robe caressent les jambes. Prolongeant un sac en macramé ou un châle-filet, elles apportent une discrète touche ethnique accentuant le mouvement des vêtements.

Cette impression de mouvement diffus est renforcée par le flou des imprimés et par les transparences avec une palette entièrement centrée sur des dégradés nocturnes de bleu et de gris, avec des reflets argentés.

Charme est le maître mot de cette collection baptisée «Charmani», dans laquelle le couturier a cherché à redéfinir sa vision de la femme d'aujourd'hui.

«Je n'ai pas bouleversé mon style, mais disons que je me suis un peu libéré. J'ai beaucoup enlevé, épuré, en perdant un peu de mon identité, mais pour mieux la retrouver», a-t-il expliqué à la presse à la fin de son défilé.

«J'ai le devoir de renouveler ma mode. J'ai voulu proposer une idée d'élégance moderne, un charme contemporain», a-t-il conclu.

Considéré comme l'un des créateurs les plus talentueux de la nouvelle génération, Marco de Vincenzo a lui aussi livré sa vision de la femme contemporaine en lui façonnant une garde-robe mobile et amovible.

Les looks se composent et se recomposent au gré des humeurs et semblent en perpétuels mouvement avec des franges qui ondulent, se mêlant à des rubans prolongeant les robes, tandis que les volants s'enroulent en spirale le long du corps et des bras.

Une collection vibrante et scintillante, qui a été ovationnée par le public milanais.

Retenue chez Diesel Black Gold

S'éloignant du chaos métropolitain, Etro a emmené son public vers des contrées lointaines mixant cultures et horizons différents dans un patchwork réussi de tissus précieux et de techniques artisanales ancestrales.

Les teintes neutres en noir et blanc des premiers modèles virent rapidement vers des couleurs plus soutenues pour arriver à une explosion de lumière avec l'orange, le jaune et l'or.

Grandes capes berbères à capuche alternent avec des ponchos à rayures en lin et soie et des caftans.

Ces derniers sont déclinés en tuniques courtes ou dans une version plus classique extra-large, dans une variété infinie d'étoffes chatoyantes, des tissus jacquard aux soies imprimées.

D'épaisses couvertures frangées sont posées sur les épaules comme un châle. Les broderies tribales et les motifs ethniques sont partout.

Et les aventurières imaginées par Veronica Etro complètent leur garde-robe avec des pièces plus sportives, tels les pantalons en cuir de motard ou en toile renforcés aux genoux ou encore des shorts de course.

Chez Diesel Black Gold, Andreas Melbostad a en revanche travaillé sur la retenue. Le vestiaire se compose principalement de robes estivales dans les tons poudre, blanc, noir et kaki.

Le choix est vaste entre petites robes à bretelles, en coton ajouré, en dentelles, décorées de paillettes ou encore de volants en tulle. Le styliste s'amuse aussi avec des superpositions et de savants laçages.