L'allemand Puma, numéro trois mondial de l'habillement sportif, a annoncé mercredi son intention de signer l'accord lancé par des syndicats pour améliorer la sécurité des usines textiles au Bangladesh.Puma, filiale du français Kering, «va signer l'accord incendie et sécurité au Bangladesh lancé par le syndicat IndustriALL», selon un communiqué.

Il vise ainsi à «s'assurer que les six usines qui le fournissent remplissent des critères élevés en termes de conditions de travail, qui garantissent la sécurité et la santé de leurs employés».

«Cet accord requiert de Puma d'assumer les coûts et de cesser ses activités avec toute usine qui refuserait des améliorations nécessaires de sécurité», a déclaré le directeur commercial du groupe Stefano Caroti, cité dans le communiqué.

IndustriALL, qui revendique 50 millions de travailleurs dans 140 pays, et UNI Global Union (20 millions de travailleurs) sont à l'origine de cet accord en 2012.

Ce protocole institue entre autres un «inspecteur en chef» indépendant des entreprises et des syndicats, chargé de «concevoir et mettre en oeuvre un programme d'inspection de la sécurité incendie crédible et efficace».

Il prévoit également «un ou plusieurs experts qualifiés» devant «mener un examen complet et rigoureux des normes et règlements actuels dans le bâtiment pour les entreprises de prêt-à-porter».

Plusieurs grandes marques d'habillement, dont l'italien Benetton, l'espagnol Zara, le britannique Marks and Spencer ou le suédois H&M, ont rejoint cet accord ces derniers jours.

Les conditions très précaires de la sécurité des installations manufacturières au Bangladesh se sont rappelées cruellement à l'attention du public lors de l'effondrement le 24 avril d'un immeuble de neuf étages dans la banlieue de Dacca. Cette catastrophe a fait 1129 morts.

Le Bangladesh est, derrière la Chine, le deuxième exportateur au monde de vêtements, et le secteur textile, qui s'appuie notamment sur la main-d'oeuvre féminine, représente 80% de ses exportations.