Trois jeunes créateurs ont ouvert mardi soir la Semaine de la mode à Paris, qui dure jusqu'au 10 mars, avec des présentations bien différentes, de simples mannequins en plastique dans une galerie au défilé classique, en passant par un show théâtral sous un pont.

Anthony Vaccarello, Belge d'origine italienne, a présenté huit modèles dans une galerie du Palais-Royal: Que du noir dans un esprit lingerie mais sans dentelles, tout en transparence, et des lignes géométriques, décolleté plongeant en V rappelant l'esthétique de «Metropolis» de Fritz Lang. «J'ai pensé Metropolis et art déco, quelque chose de très droit. Avec du jersey et du voile», a expliqué à l'AFP le jeune homme visiblement intimidé. Lauréat du Grand prix du festival de mode de Hyères en 2006, il a travaillé pendant deux ans la fourrure pour la marque italienne Fendi, sous la direction de Karl Lagerfeld.

Défilé homme/femme à dominante noire aussi pour le Gréco-allemand Nicolas Andreas Taralis, ancien assistant de Hedi Slimane, passé par Cerruti. Des robes kimono et de grandes capes pour les femmes, qui font un peu soutane côté homme. Son dernier mannequin est voilée, le tissu transparent laissant deviner son visage, sur une tenue sexy: mini-robe noire pailletée et cuissardes.

L'excentrique dandy parisien Quentin Veron, créateur de fourrures, s'était installé dans une galerie en dessous du pont Alexandre III. Derrière un rideau de velours rouge, apparaissent des créatures inspirées de la noirceur féérique du cinéaste Tim Burton.

Ultra-maquillées, les mannequins entament une danse tribale en vestes de renard noir et or, d'énormes clés en pendantifs et de gros godillots délacés et recouverts de plumes aux pieds. Suivent des tenues vaporeuses avec des vestes en chèvre noir ou violet, puis une mariée tatouée en chaussons de ballerine.

Le dernier des quatre nouveaux créateurs pour le prêt-à-porter féminin de l'hiver prochain, c'est Damir Doma, Croate de 28 ans, qui défile mercredi soir.