Les défilés couture pour l'été prochain ont commencé dimanche soir, avec celui d'inspiration militaire du Néerlandais Josephus Thimister, 47 ans, seul nouvel invité cette saison dans le club restreint de la haute couture.

L'ancien directeur artistique chez Balenciaga dans les années 1990 a présenté 45 modèles au Palais de Tokyo, dont un tiers d'hommes.

«Mon travail est assez unisexe», a-t-il expliqué à l'AFP, mais ce choix s'explique aussi par le calendrier, son défilé se situant à cheval entre les collections homme, qui se terminaient dimanche, et la couture qui ne concerne en principe que les femmes.

Mélange d'ultra-sophistication et d'ultra-brut, sa collection «Opulence et effusion de sang» fait référence à la Première guerre mondiale avec du rouge, du kaki et de l'écru, mais évoque parfois aussi les campagnes napoléoniennes, notamment avec certains manteaux aux épaules étroites et col haut.

Un choeur de cinq chanteurs russes a donné des allures solennelles et martiales au défilé, où de superbes robes rouges à dos nu ont ébloui.

En tout, une vingtaine de collections seront présentées d'ici mercredi soir.

Petites et grandes maisons vont se succéder. Les jeunes Français Alexis Mabille et Christophe Josse, déjà «invités» dans le calendrier couture, ouvrent le bal. Suivront Christian Dior ou Armani, puis Chanel et Givenchy mardi, Gaultier et Valentino mercredi.

Tous les six mois, les maisons qui bénéficient de l'appellation «haute couture» se réunissent ainsi pour décider, sur dossier, d'autoriser un styliste à défiler comme invité.

En France, la «haute couture» est une appellation juridiquement protégée qui répond à un certain nombre de critères, notamment en termes de travail réalisé à la main, de pièces uniques sur mesure, ou encore du nombre d'employés dans les maisons.