Le zoo d'Édimbourg est sur les dents: Tian Tian, la femelle panda géante venue de Chine, est en chaleur et son partenaire, Yang Guang, a juste deux jours pour l'approcher, sinon il devra attendre un an avant de pouvoir donner au pays la descendance tant attendue.

«Nous sommes très heureux de vous informer qu'aujourd'hui semble être le jour J pour l'accouplement des pandas», a annoncé mardi sur son site le zoo écossais, qui tient la chronique de ces amours animales.

Tian Tian (Chérie) a donc été mise une première fois dès 9h30 dans le même enclos que Yang Guang (Lumière du soleil), et ils seront à nouveau réunis dans la journée. Pendant ces intermèdes amoureux, ils seront soustraits à la vue des visiteurs et de la web cam qui suit d'ordinaire leurs évolutions.

Les experts du zoo, qui doit débourser 750 000 euros par an (990 000 dollars CAN) pour les louer à la Chine et 80 000 euros (105 500 dollars CAN) pour les nourrir, se préparent depuis des semaines à cet accouplement: ils ont commencé à collecter des échantillons d'urine et de sécrétions vaginales de Tian Tian dès le mois de février, afin de déterminer la période idéale d'accouplement au vu de ses fluctuations hormonales.

Car la reproduction des pandas géants, en voie de disparition, est extrêmement délicate. Les femelles peuvent être fécondées pendant une courte période de 48 heures par an et le pénis relativement petit du mâle impose une position précise pour réussir la fécondation.

Les deux vedettes du zoo d'Édimbourg se sont déjà reproduites avec d'autres partenaires. Un «tunnel d'amour» avait été construit entre leurs abris respectifs pour favoriser les rapprochements.

«Nous avons bon espoir qu'ils se reproduisent, mais c'est eux qui décident», a expliqué Iain Valentine, directeur de la Recherche et de la Conservation au zoo.

Leurs ébats seront de toute façon de courte durée --15 minutes environ-- et des gardiens se tiendront à proximité, car il n'est pas rare que les pandas --des animaux puissants et dangereux malgré leur air débonnaire-- se battent après avoir batifolé. Quand ils ne préfèrent pas tout simplement la bagarre à la bagatelle.

Si leur libido --souvent vacillante en captivité-- reste au point mort, le zoo envisagera alors une insémination artificielle.

Prêtés par la Chine en décembre après cinq ans de négociations, Yang Guang et Tian Tian doivent passer dix ans en Écosse.