Facebook entend développer son format «stories», utilisé quotidiennement par 300 millions de personnes, et l'ouvrir davantage aux annonceurs qui peuvent désormais placer de la publicité sous ce format, a annoncé le groupe mercredi.

Lancé en mars 2017 sur Facebook et Facebook Messenger, le format «stories» est hérité d'Instagram (filiale de Facebook), qui le propose depuis 2016 et s'est largement inspiré lui-même d'un autre réseau social, Snapchat, pionnier du genre en 2013.

Il permet aux utilisateurs de Facebook de créer et partager du contenu vidéo et/ou photo, en utilisant parfois la réalité augmentée (en ajoutant des lunettes ou un chapeau par exemple), et souvent agrémenté de texte et d'émojis.

Une fois postée, la «story» n'est visible que 24 heures, puis disparaît définitivement de Facebook.

En mai, Facebook revendiquait 150 millions d'utilisateurs quotidiens de «stories» sur sa plateforme. En un peu plus de quatre mois, le chiffre a doublé, signe de la popularité du format.

Le réseau rattrape ainsi son retard sur sa filiale Instagram, qui compte 400 millions d'utilisateurs quotidiens de «stories».

Pour inciter les utilisateurs à recourir davantage à ce format, le réseau social enrichit la palette des outils accessibles pour créer une «story».

À partir de la semaine prochaine, il va progressivement offrir la possibilité d'utiliser une chanson pour illustrer une «story», une option facilitée par la conclusion d'accords avec les trois principaux labels musicaux du monde, finalisée en début d'année.

Pour accélérer encore le développement du format, Facebook a également annoncé mercredi l'ouverture officielle de «stories» à la publicité.

Concrètement, en passant en revue les «stories», les utilisateurs verront, à intervalles réguliers, s'intercaler la «story» d'une marque ou plus généralement d'un annonceur.

Selon une enquête réalisée par Facebook dans douze pays, 62% des personnes interrogées disent s'intéresser davantage à une marque ou à un produit après l'avoir vu dans leur fil de «stories».

Outre le format attractif utilisant l'image sur la totalité de l'écran du smartphone, l'un des atouts de ce format est qu'il est conçu sur un modèle «pull», ce qui signifie que l'utilisateur fait la démarche de consulter une «story», plutôt que «push», comme le fil d'actualité, sur lequel les messages lui arrivent sans qu'il les ait choisis.