Les abonnements à la téléphonie mobile de quatrième génération (4G) devraient décupler d'ici fin 2017 pour atteindre 1,3 milliard au niveau mondial, indique lundi l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate).

La 4G - et sa norme appelée LTE (Long Term Evolution) - comptait 130,5 millions d'abonnés dans le monde mi-2013, contre 69 millions fin 2012.

Si cette technologie a représenté un chiffre d'affaires de 57 milliards d'euros en 2013, elle devrait en générer 400 milliards à fin 2017, estime l'institut de référence en Europe.

Aujourd'hui, c'est aux États-Unis qu'on trouve le plus d'abonnés à la 4G avec un total de 68,4 millions d'abonnements (54 %), dont près de la moitié contractés auprès de l'opérateur Verizon Wireless, qui couvre 96 % de la population du pays.

Suivent la Corée du Sud, avec 22,9 millions d'abonnements, le Japon (14,2 millions), et l'Australie (3,8 millions).

Actuellement, quelque 450 opérateurs mobiles ont déployé ou commencé à déployer des réseaux 4G, et près d'un millier de terminaux compatibles étaient disponibles sur le marché à mi-2013, précise l'institut.

L'Idate évoque un véritable «basculement» des pratiques des consommateurs tout comme de l'industrie des services et des applications vers l'internet mobile, sans oublier «l'impact considérable» du développement de la 4G «pour les géants du net, les acteurs de l'électronique grand public, des composants et des PC, du commerce électronique, de la banque, des jeux, de la télévision et de la publicité».

«Le succès du LTE est sans doute l'illustration la plus spectaculaire de l'irrésistible dynamique du sans-fil. L'attribution de nouvelles bandes de fréquences aux opérateurs mobiles et les progrès attendus de la 4G améliorée devraient encore renforcer dans les années à venir cette dynamique», a commenté Yves Gassot, directeur général de l'Idate, cité dans le communiqué.

L'Idate souligne également que «la guerre des prix s'est installée sur certains marchés, à commencer par les marchés européens».

Cette situation «réduit la concurrence au seul paramètre du prix et rend difficile la différenciation par la qualité» des débits par exemple, déplore l'institut qui souligne que cette guerre des prix pèse sur les marges et les dépenses en investissements.