Le régulateur saoudien des télécommunications a annoncé mercredi avoir coupé l'accès au service Viber, qui permet d'effectuer gratuitement des appels téléphoniques, pour son manquement aux règlements.

«L'application Viber ne répond pas en l'état actuel aux règlements et à la réglementation en vigueur dans le royaume et elle a été suspendue à compter de ce jour», écrit la Commission des technologies de l'information et de la communication (CITC) dans un communiqué posté sur son site internet.

Elle a ajouté que «des mesures appropriées seront prises concernant d'autres applications ou services qui ne se conforment pas à la réglementation» locale, sans préciser la nature des violations des règlements.

La CITC a rappelé avoir appelé fin mars les fournisseurs d'accès aux sites de communication en ligne à trouver rapidement avec les fabricants les moyens de «se conformer aux règlements», en citant Viber, WhatsApp et Skype qui permettent des échanges audio et vidéo sur internet.

Cette mise en garde était intervenue après des informations sur une volonté des autorités de Riyad de surveiller les contenus qui s'échangent sur ces sites.

La CITC avait demandé aux compagnies de télécommunications de lui apporter «leur réponse à propos de la surveillance des contenus» des sites de communication en ligne, avait indiqué un responsable de la Saudi Telecommunication Co. (STC), l'un des trois opérateurs du pays.

Outre la STC, l'Arabie saoudite a deux autres opérateurs, Mobily et Zain, et selon une source industrielle, ce sont ces compagnies qui avaient demandé à la CITC de prendre des mesures contre les sites de communication en ligne qui lui livrent une concurrence jugée déloyale.

Aux Émirats arabes unis voisins, quelques applications de Skype et de Viber sont bloquées par le régulateur du pays, apparemment pour protéger les intérêts commerciaux des deux opérateurs locaux Etisalat et Du.