Telus fait face à un recours collectif en raison de sa décision d'imposer à compter du mois d'août des frais de 15 cents chaque fois qu'un abonné recevra un message texte.

Une demande en recours collectif a été déposée au palais de Justice de Montréal lundi. C'est une résidante de Boucherville, Nathalie Martin, qui est à l'origine de ce recours.

La requête allègue que Telus va s'enrichir «sans justification» en demandant à ses clients de payer 15 cents par message texte entrant.

Les avocats qui représentent la plaignante, le cabinet montréalais Saint-Pierre Grenier, estiment que «plusieurs centaines de milliers» de personnes seront touchées par cette modification dans la tarification de Telus.

Pour chaque client, ils demandent à la cour d'octroyer le remboursement du montant supplémentaire payé pour les messages textes à partir du 24 août, des dommages-intérêts de 10$ et des dommages punitifs de 50$.

Ils demandent également à Telus d'annuler sa nouvelle politique, ou de permettre aux gens d'annuler le contrat.

«Les clients n'ont aucun choix. Ils ne peuvent annuler le contrat qu'ils ont et s'ils le font, ils ont une pénalité», dit Bruno Grenier, avocat chez Saint-Pierre Grenier.

Un formulaire sera bientôt affiché sur le site Internet du cabinet d'avocats pour les clients de Telus qui voudraient être tenus au courant de la suite des choses. La demande en recours collectif doit être entendue par un juge au mois de septembre.

Telus et Bell ont annoncé récemment qu'ils allaient commencer à faire payer les clients pour les messages textes entrants, une décision qui a soulevé l'ire des consommateurs.

Pourquoi Bell n'est-il donc pas visé par cette requête?

«Ce n'est pas nous qui décidons, c'est une cliente de chez Telus qui nous a contacté, dit Bruno Grenier. Si un client de chez Bell nous contacte, on va étudier le dossier.»